Maître Follas : Nous sommes (ou nous étions il y a peu), dans une période faste pour le ska, où on a vu de plus en plus de disques sortir, dans des styles différents (60’s, festif, ska punk,...). Mais, toujours est-il que très peu de groupes sont restés aussi hétéroclites que vous : ska, rocksteady, reggae, dub, calypso... Comment expliquez-vous cette particularité ?

Mike : Cette particularité est due au fait que nous sommes des amateurs de musique jamaïcaine au sens large. De même, nous sommes nombreux si bien que pour satisfaire tout le monde nous élargissons notre champ d’action. En revanche, nous sommes d’accord sur un point : Orange Street ne s’inscrira jamais dans un registre ragga ou boggle.

 

Maître Follas : Votre passé musical avant Orange Street, dans un reggae roots vous a t’il laissé insatisfait ?

 

Mike : Non, il ne s’agit pas d’insatisfaction puisque nous défendions par dessus tout ce style. Notre connaissance de la musique jamaïcaine s’est affinée depuis et nous nous sommes intéressés aux racines mêmes de ce reggae 70’s ; d’où l’intérêt que nous portons au rocksteady, au ska...

 

Maître Follas : Vous chantez exclusivement en anglais. Pourquoi éecartez-vous le français ? La langue anglaise est-elle mieux adaptée à votre son oldie ?

 

Mike : Toujours par respect pour la musique jamaïcaine, par soucis d’authenticité... Nous ne souhaitons pas être assimilé à un groupe de reggae français.

 

Maître Follas : D’où vient votre inspiration au niveau des paroles ?

 

Mike : On relate des faits quotidiens, des histoires qui nous concernent... Nous ne revendiquons rien de particulier, surtout pas d’idées politiques. En revanche, les textes amoureux ont largement leur place dans notre répertoire... Ce sont des choses que chacun partage, qui nous touchent personnellement. Cela ne signifie pas que nous sommes un groupe de candides écervelés sans opinion mais plutôt une formation qui ne souhaite pas extérioriser ses idées et donner une image revendicative de soi.

 

Maître Follas : Vous avez pas mal d’invités de divers groupes sur Shakin’Up. Êtes-vous proches de tous ces groupes de la scène ska reggae française ? On dit parfois qu’il y a une forte concurrence (pas toujours très " courtoise ") entre les groupes de reggae. Qu’en pensez-vous ?

 

Mike : Les nombreux invités qui apparaissent sur le dernier album viennent d’horizons divers (Ils n’appartiennent pas tous à la scène ska-reggae française), connus (Debout sur le Zinc, Jim Murple Memorial, K2R Riddim) ou inconnus (issus de formations passées et présentes). Les faire participer au disque était notre manière d’immortaliser le moment, de dépasser le stade du simple enregistrement.

Pour répondre à la seconde partie de la question, nous entretenons d’assez bonnes relations avec les groupes de la scène ska-reggae française. Mais, nous sommes plus proches de certains (K2R Riddim, Western Specials...) que d’autres.

 

Maître Follas : Quelque chose à rajouter ? Des projets, mot de la fin ?

 

Mike : Nous projetons d’enregistrer un album Live qui devrait voir le jour dans les mois à venir.. Je voulais aussi signaler l’existence de notre site web:

www.orange-street.com

Pour finir, nous souhaiterions remercier et encourager tous les médias ‘underground’, radios locales, fanzines... pour l’énergie qu’ils déploient au quotidien et qui participe largement à l’essor de groupes comme le nôtre. Merci encore à Rock’n’Roots.

 

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