Comme vous le savez si vous lisez ce fanzine dans l’ordre, le 25 janvier, l’association VDK organisait un concert psychobilly au Zanzibar à Strasbourg (cf. p. 34, interview d’Hellbats). Après les Voodoo Devils et Hellbats, la tête d’affiche était Up To Vegas. Pour ma part, je ne les connaissais que par le biais du fanzine Let’s Play A Game qui les avait interviewé (voir le site
).Tout ce dont je me rappelle de leur set, étant donné mon état, c’est une musique speedé, énergique, violente, plus proche du punk rock que du psychobilly. L’ambiance y était (et l’ultra violence était aussi bien sur scène que dans la salle…). Après que mes compères Rom et Julien aient fait les interviews d’Hellbats et des Voodoo Devils, Rom et moi nous sommes retrouvés, le lendemain, chez Rom’1 VDK pour cueillir Up To Vegas au saut du lit. Rom’1 se joint donc à nous pour poser quelques questions, et aussi pour traduire nos questions. Pour des questions de place et de facilité, nous ne publions pas la version anglaise de cette interview. Vous êtes donc obligés de faire confiance à Jacob, qui a traduit l’anglais approximatif d’Up To Vegas en français approximatif de Maître Follas… D’autre part, étant donné le son de l’enregistrement, nous ne parvenons pas à distinguer les voix des différents musiciens. Les réponses sont donc présentées comme collectives.
Maître
Follas : Présentation du groupe,
historique, composition…
Up to Vegas : Up to Vegas existe depuis 2 ans. Nous voulions rassembler différents styles : le psychobilly et le punk rock. Au bout de 2 mois, nous avons enregistrer un CD démo, avec 4 titres. L’été dernier, nous avons joué notre premier concert dans notre ville natale. Après nous avons fait beaucoup de concerts. On se marre bien. On se joue beaucoup en Allemagne de l’Est, en France, dans d’autres pays d’Europe. Il y a 2 mois, nous avons sorti notre premier disque. Après le premier CD démo, nous avons enregistré d’autres chansons, en décembre 2001, sorti sur Crazy Love Records, en CD et EP. Puis, comme nous l’avons déjà dit, nous avons enregistré de nouveaux morceaux. On a fait un bon travail d’enregistrement à Berlin. Et vous connaissez le club Wild at Heart.
Rom’1 : Un des plus grand bar, avec un studio au dessus.
Up to Vegas : C’est une salle de concert, il y a aussi un studio. Uli, le propriétaire du club, est aussi le leader de Church of Confidence. Peut être que vous en avez entendu parler. Il était notre producteur. On a passé un bon moment avec lui. On y était une semaine. Donc on a enregistré ces morceaux, ça s’est révélé bon. Nous avons encore le mixage à faire. Et encore une fois, ça sortira sur Crazy Love Records, peut être en avril, peut être en juin, on verra. Nous avons eu un invité spécial pour l’enregistrement, Tex Morton, de Mad Sin, le guitariste. Nous avons passé un bon moment, il a fait quelques solos de guitares sur 2 chansons. 2 whiskeys pour 2 chansons. Il est terrible, il est vraiment très bien. Il ne connaissait pas la chanson, il ne l’a pas écouté et il nous a dit " allez-y, je vous rejoins ". C’était parti et il jouait avec nous. Uli a fait de même avec une autre chanson. Donc nous avons deux invités. Voilà c’est ce qui s’est passé pendant les 2 dernières années. Nous avons fait beaucoup de concerts, une cinquantaine.
Maître Follas : Peux tu nous présenter chacun des musiciens ?
Up To Vegas : Steffen, dit Doctor Fummel, chante, Carl est à la contrebasse, l’autre Steffen, dit Shaft, à la guitare et Mickael joue de la batterie.
Rom :
Pouvez vous expliquer votre musique, votre mélange punk/psycho ?
Up To Vegas : Dès le tout début, nous n’avons pas voulu être un groupe exclusivement psycho, de refaire quelque chose qui existait. Nous sommes influencé par différentes choses. Nous avons écouté beaucoup de psychobilly, hardcore, metal,… Nous avons voulu combiner différents styles et cela dès le début. Ce que vous entendez en nous écoutant est un mélange. Il y a du Misfits dedans, mais aussi du Motorhead. Des fois, quand je parle à des gens, c’est vraiment drôle. Quand c’est un psycho, il me dit " c’est vraiment cool, c’est comme Mad Sin ou Demented are go ". Quand je parle à un metalleu, il me dit " c’est bien, c’est comme Motorhead ", ou ils viennent et ils disent " c’est cool, c’est comme Venum ". Après, je me tourne vers le punk et il me dit " j’aime bien cet aspect Misfits ". Il y a un peu de tout dedans.
Rom : Chaque musicien apporte une influence.
Up To Vegas : Oui, en effet, nous sommes différents. Les groupes dans lesquels nous avons joués avant étaient complètement différents. Il a joué dans différents groupes rockabilly. Lui, dans des groupes Brit Pop, des années 70. Brit Pop signifie punk. Moi-même, j’ai chanté dans un groupe hardcore. Lui il a été avec un groupe punk rock. Vous voyez, c’est vraiment un mélange.
Maître Follas : Depuis que vous tournez en Europe, vous remarquer la différence entre les publics ?
Up
To Vegas : C’est moins des différences de
pays que des différences de régions, par exemple en Allemagne, il y a une
différence complète entre l’est et l’ouest et aussi le sud. En France, on a joué
hier à Strasbourg. C’était très bien. J’adore les Français. Des fois nous avons
un public très rockabilly et psychobilly, des fois nous avons beaucoup de
skinheads et des punk rockers. Ce qui est drôle c’est que ça n’a pas une grande
importance, ça nous est égal. Hier, la majorité c’était des psychobilly. Ils ont
bien aimés ce que nous avons fait. Mais nous ne voulons pas jouer exclusivement
pour des psychobilly ou exclusivement pour des skinheads. C’est un mélange.
Maître Follas : Quels sont vos projets dans les prochains temps, vos ambitions avec ce groupe ?
Up To Vegas : Jouer. Nous voulons devenir des enculés de rock stars.
Rom’1 : Avant Carl jouait dans un groupe qui s’appelait The Flames. Ils ont sorti un album rockabilly. Maintenant, il a quitté le groupe et il passe à la télé. Ils font de la pop à la télé.
Up To Vegas : Nous ne voulons pas faire comme ça. Nous voulons juste faire des concerts et enregistrer un album chaque année.