On my radio: Punk Disorder !

 

Sur Radio Dreyeckland Libre (103.5 FM) à Colmar on a la chance d’avoir une programmation musicale de grande qualité dans divers styles. Cette radio associative permet à chacun de faire son émission en toute liberté. Certains en ont donc profité pour faire des émissions punk rock, ce qui était prévisible étant donné la richesse de cette scène colmarienne. Parmi ces émissions, l’une d’entre elle subsiste encore aujourd’hui. Après une émission d’avril 2002, je rencontre Hadjy, Lucas et David les 3 animateurs, rejoints par ICP, chanteur du groupe The Burnz (par ailleurs composé de David, basse, Hadjy, guitare, et Chaz, batterie).

Maître Follas: Quand avez vous commencer cette émission ?

Lucas: On a commencé il y a 2 ans. C’était le mercredi matin.

Hadjy: On a d’abord commencé en matinal en tant qu’essais. On était de 9 à 10 le mercredi matin. Peu à peu on a eu quelques contraintes au niveau de la musique parce qu’elle était jugée un peu trop violente pour être mise en matinal. On a fait une demande pour avoir un créneau en soirée, mais il n’y avait pas de place et on a eu quelques petits différents avec la direction. On a préféré partir de la radio plutôt que de continuer à passer des morceaux trop soft à notre goût. Et finalement on s’est un peu battu, on est allé au CA et on a eu notre émission en soirée. Depuis on a continué à l’exception d’une petite interruption entre le 14 juillet et septembre 2001.

Lucas: Au début on était que deux parce que David était en vacance.

David: Comme je travaille le matin c’était pas possible. Ça fait qu’un an et demi qu’on fait le soir et qu’on est à trois.

Hadjy: Avant ça on a fait, pendant l’été 2000, une triple émission avec l’émission Punk Off, qui a disparu mais qui risque de revenir et l’émission Sunday Panic qui a aussi disparu. On était 7 animateurs pour passer du punk, un peu de ska. Apparemment ça marchait bien , les auditeurs aimaient bien

Maître Follas: Donc le concept c’est que vous passer de la musique et que vous dites des conneries.

Lucas: C’est qu’en fait on a pas de sujet élaboré.

Hadjy: C’est même pas trop ça, c’est que la connerie est déjà présente dans la musique qu’on passe alors on essaye de faire la continuité entre les morceaux et pour ça on raconte plein de débilités.

Lucas: On va aussi dire que c’est notre état d’esprit en temps normal.

Hadjy: On essaye de faire une émission qui divertit et qui prend pas les choses trop au sérieux. Le principal point de l’émission c’est de ne pas la prendre au premier degré, comme certaines personnes. C’est pour ça qu’on a eu au début quelques problèmes, c’est parce que tout le monde ne comprenait pas que tout ce qu’on dit c’est pas du premier degré.

Lucas: C’est notre humour.

Hadjy: On parle quelques fois de sujets sérieux, comme là pour les présidentielles. On en parle un petit peu mais on veut pas tenir un discours trop barbant parce que notre public a quand même entre 12 et…

Lucas: Entre 12 et 15 ans…

Hadjy: non entre 12 et 25 ans. On a déjà eu des vieux keupons qui ont appelés, mais le gros c’est pas ça. C’est des gens qui écoutent le samedi soir donc on peut pas trop faire chier avec des sujets sérieux. Les mecs soit ils sortent soit ils écoutent.

Lucas: Et puis ça leur fait plus plaisir d’entendre un petit délire sympa à la radio qu’un débat sur un président, ou en truc dans le genre.

Maître Follas: Les gens qui vous appellent ils vous disent quoi ?

Lucas: Plein de choses: donner leur avis sur l’émission, en général ils font pas long feu, pour des dédicaces, des jeux quand on en a.

Hadjy: On en a toujours mais ils participent pas toujours…

Lucas: Ouais on en a toujours, mais c’est parfois chaotique à trouver.

Hadjy: Quand on a un insert téléphonique on s’amuse à faire participer les gens à l’antenne. On a plein d’idées. Généralement c’est des dédicaces, des nouvelles sur la région. On a déjà essayer l’idée des débats mais ça marche pas trop. En fait ça dépend des débats. On les considèrent comme des amis qu’on connaîtrait depuis toujours, on délire avec eux, les mecs passent dans les studios et ils repassent souvent. Ils y en a qui nous ont jamais lâchés, qui sont toujours là.

Lucas: malheureusement…

Maître Follas: D’après ce que vous racontez entre la musique que vous passez, il semblerait que vous ayez quelques problèmes dans votre vie sexuelle.

Lucas: C’est ce que l’on veut faire paraître, mais ce n’est pas vrai.

Hadjy: Non en fait, ces deux jeunes hommes ont des problèmes d’ordre sexuel, mais moi je suis sortit de ce trou noir depuis environ 2 ans. Mais je côtoie encore ces 2 personnes et je m’abaisse à leur niveau pour pas qu’ils aient honte.

 

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