M F: Le CD 4 titres est sortie en coopération avec le Poussin Vert, ce qui n’est pas nouveau (cf. compile du Poussin avec une quinzaine de groupes colmariens), est ce que vous êtes habitués du lieu ?

R F: Gilles, le patron du Poussin c’est un pote, on traîne souvent ici, notamment Hammer, notre batteur. C’est son quartier général. C’est étonnant qu’il soit pas là. C’est vrai que Gilles il est à fond dans tout ce qui est culturel colmarien. Il a sortit sa compilation du Poussin Vert l’année dernière, on est dessus et il chante avec nous d’ailleurs sur ce morceau là. On lui a proposé naturellement de sponsoriser notre CD, il a dit oui tout de suite. Il a sponsorisé un CD d’un autre groupe colmarien qui s’appelle Bulle. Il s’investit vraiment dans la vie culturelle colmarienne.

M F: Et ce Cd comment il marche ?

R F: On a fait la soirée du 15 février avec le prix d’entrée plus le CD à 7€, ce qui est le prix du CD et on en a écoulé plus de 200. On l’a sorti à 500 exemplaires et il est en dépôt au Poussin Vert et à la FNAC. On est donc distribué dans les FNAC. Il est disponible à Colmar et on peut le commander dans toutes les FNAC de France. C’est un bon point. Et il y a aussi Jean Waltz de Zanboard qui l’a en dépôt dans son magasin. On a 2-3 petits points de ventes à Colmar et après c’est du bouche à oreille, c’est des gens qui nous envoient des mails sur notre site Internet: http://the3zomics.free.fr Ils rentrent en contacts avec nous et on leur envoie en échange de timbres et des 7€.

M F: Vous avez des difficultés pour diffuser ce cd ?

R F: C’est un petit label colmarien Parklife qui nous a sponsorisé aussi mais la distribution c’est nous qui nous en occupons et ça prend du temps. T’es obligé de répéter de promouvoir ta musique, t’appelles des salles pour jouer et t’es obliger de distribuer des cd en plus ça fait beaucoup. C’est pour ça que l’avoir à la FNAC c’est déjà grandiose pour nous. Avoir un CD estampillé FNAC, c’est bien pour ta musique. Nous on a fait ça au début c’était pour se fendre la gueule, pour déconner. Ça commence à porter quelques fruits, on est heureux.

M F: A Colmar il y a une scène rock (et pop) assez riche, dans une ville ou pourtant il y a pas grand chose qui se passe, comment vous l’expliquer ?

J V: C’est peut être pour ça qu’il y a autant de groupes, c’est parce qu’il y a pas grand chose qui se passe. Je pense qu’il doit y avoir un lien. Plutôt que d’attendre que les groupes passent, qu’une scène se mette en place, pourquoi pas faire le truc nous même ? A mon avis il y a un lien de cause à effet.

R F: Il y a une demande forte. Ils ont créés des locaux de répète il y a 4-5 ans et comme il y avait un telle demande et pas de locaux, les locaux sont envahis maintenant.

M F: Vous êtes impliqués dans cette scène ?

R F: On se connais pratiquement tous: Skull, Coverage, qui sont la partie metal colmarienne bien ancrée, Hellsuckers, Mansons Child, les Space Pigs, Too Bad, Wild Mammoths, The Burnz, J’Aurais Voulu,… on se connaît bien, on est tous potes. Il y a pas mal de soirées qui se font avec plusieurs groupes ensembles. On arrive à créer une belle scène rock colmarienne qui avait disparu pendant pas mal de temps. Là on revient en force. Sans être chauvin on a une des plus belle scène du moment. Mulhouse bouge aussi un peu, mais à Strasbourg, il y a plus grand chose, malgré toutes les salles,… A Colmar il y a un besoin de s’affirmer, de revendiquer quelque chose, une envie de jouer.

M F: Pour revenir à votre musique, sur le CD il y a un titre qui s’appelle " Devil Dance ", qui est un petit délire satanique. Ce côté satanique est très présent aussi sur l’iconographie du CD. Ça vient d’où ?

J V: C’est de la pure dérision. Notre guitariste, Joe Diarrhoea est parti là dedans, mais sur le prochain CD on risque de changer complètement. C’est de l’anti-conformisme, mais on a rien à voir avec des groupes satanistes.

M F: Je me demandai si c’était pas une influence de la scène metal très active en Alsace ?

J V: Il doit y avoir un lien, mais on a pas sorti les pentagrammes et les trucs comme ça.

R F: C’est plus pour montrer notre hargne. Autant sur CD on essaye d’être carré, écoutable, autant sur scène on se lâche à fond. Ça représente beaucoup plus la hargne et l’envie de jouer, ce côté satanique. On saute dans tous les sens, on se roule par terre, on monte des shows avec des flammes, des feus d’artifice, ça se rapproche un peu des shows de hard rock de l’époque. On prend un peu ce qui a de meilleurs à droite et à gauche. Et je vois pas pourquoi ce serait l’apanage des groupes de hard rock, ce côté satanique. C’est pas parce qu’on joue du punk qu’on doit se mettre " No Future " avec des épingles à nourrice dans les oreilles.

J V: C’est vrai que des groupes comme les Meteors avait aussi exploité ce filon, de morts vivants,... Ils le font d’ailleurs toujours. C’est vraiment rigolo.

M F: Et le côté punk ça vient d’où ? C’est aussi des références ou une mode ?

R F: C’est tous les groupes qui ont marqué le punk, les Sex Pistols, les Ramones…

J V: Moi c’est surtout les Ramones…

R F: moi je suis aussi fan des MC5, on est pas insensible à tout ce qui s’est fait à cette époque là, en 77.

M F: Vous écouter le punk de cette époque là ?

R F: On écoute cette époque, mais on était un petit peu jeune à cette époque pour écouter déjà le punk. Mais cette la suite logique: rock’n roll, punk, avec la même base, la base du rock’n roll.

J V: C’est one two three four.

M F: Comment vous envisager l’avenir du groupe ?

R F: Déjà, on aimerait bien se faire signer sur un label qui nous fasse faire un album. Là on a été sponsorisé, mais c’est presque de l’auto-production vu qu’on s’est occupé de tout. C’est lourd à mettre en œuvre, ça prend du temps. On avait des financements derrière donc ça simplifiait au niveau financier. Mais là le but serait de trouver une maison de disque qui nous fasse un album entier. Le but c’est de continuer, pas se prendre la tête. On a pas de message à faire passer, on fait des chansons. On peut parler de n’importe quoi sans qu’il y ait vraiment de message politique, de racisme, etc.

J V: Bien qu’on soit complètement contre ce qui se passe actuellement [présence de Le Pen au second tour des présidentielles].

Merci aux 3 Zomics pour ces quelques minutes. N’hésitez pas à vous procurer ce skeud, et surtout à les voir en concert. Voilà quelque chose qui déménage sur scène...

 

Dernière minute: Les 3 Zomics seront à Strasbourg, au Zanzib'art, le 10 mai 2003, avec les Burnz (punk rock), pour la 1ère Rock'n'Roots Night (3€).

 

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