Schmitor : Y’a les deux. Y’a des gens qui aiment bien tel ou tel morceaux, mais ils viennent aussi pour le show.

Brian : De toute façon c’est un tout. Là où on va rassurer les gens c’est qu’on est pas tellement différent d’à côté de la scène. Sur scène on a juste l’instrument en plus. Le comportement est le même. C’est ce qui est rassurant d’ailleurs. On a toujours voulu être un groupe qui ferait peur aux gens dès qu’on descend de scène.

Elio : On a aussi une sacré collection d’amis, de gens qui aiment le rock’n’roll. Au début c’était beaucoup de potes. Après on se déplace et on a aucune réputation à mettre en avant. Jusqu’à Bettschdorf, Saverne, Mulhouse, 140 bornes… Le premier concert c’était dans une casse.

Schmitor : On a fait quelques concerts là bas, 3 années de suite. Je sais pas si tu connais Gaston ? C’est devenu un haut lieu. Il avait cette casse, et il l’avait transformé en bistrot.

Buddy : ça ressemblait à une favelas, avec de la tôle, des vieux fauteuils de bagnoles…

Schmitor : Le mec il ne peut plus faire de concerts, il n’a aucune autorisation et les flics ont vu un moment qu’il y avait du monde qui montait là haut. Ça cadre bien dans l’esprit rock : auto casse, bagnoles pourries. Le côté marginal du rock, pas le conventionnel que tout le monde connaît, le truc policé, gentil. On fait plutôt du garage rock.

Elio : On a pas d’ambition, pour réussir dans la musique, on est quand même relativement moins jeunes que les teenagers, on bossent tous. On fait ça pour se retrouver, faire de la musique,… Finalement, à force d’écouter nos morceaux, ils nous plaisent. Donc on continue à les jouer.

Buddy : On voit aussi que ça plait à d’autres, alors on les joue encore plus.

Elio : On espère que la tendance tourne, et qu’un jour tout le monde se dit que les Wild Mammoths sont fabuleux… Sinon, on fait ça pour s’amuser. Nous ce qui nous fait plaisir si on va en concert, c’est que le mec nous accueille, nous fait à manger à boire pour la soirée. On est content, pas besoin d’un cachet derrière. Si on peut finir bourré après le concert, c’est génial.

Elio : ça arrive quelque fois.

Schmitor : ouais, enfin on veut surtout s’éclater.

Elio : Ouais on veut laisser des traces.

Schmitor : On a déjà un CD, mais avec un autre batteur. Avec lui, c’est une autre manière de taper la batterie…

Elio : On avait fait un premier CD, enregistré dans une grange, à La Forge. 4 morceaux, je crois.

Schmitor : Avec les bourrins à côté qui venaient…

Elio : La Forge, c’est quand tu montes sur Munster, t’as 10 maisons à droite, 10 à gauche. On avait un pote qu’avait un micro-studio là bas. On en a fait un 2^ème au Grillen, avec Hervé, sonorisateur du lieu. On a quelques live qu’on a pompé. Il est en train de remixé notre dernier concert à Bettschdorf.

Elio : On les vend ou on les donne.

Buddy : Avec impôt…

Brian : Avec les amis, les amis des amis. Dans le même esprit, avec peu de technologie.

Elio : C’est vrai qu’on en donne plus qu’on en vend. On a pas de côté professionnel, on a pas de site internet, le 1^er press book arrive après 6 ans d’existence. On voulait sortir un album bien enregistré, mais le seul morceau bien enregistré c’est sur la compile du Poussin Vert.

Buddy : c’est un morceau qu’on a fait en 10 minutes. En entrant en studio on savait pas quoi faire.

Elio : On a fini le morceau dans le studio au grand dam de Didier Bougre qui s’arrachait les cheveux. Dans un fou rire pas possible. Il était couché dans son canapé quand notre chanteur à du passer à son tour.

Brian : Parce que je veux pas grandir. Je me prends pour Peter Pan.

Buddy : J’ai l’impression d’avoir 16 ou 17 ans, ça me plait.

Elio : C’est toujours la musique qui nous plait.

Schmitor : On a pas évolué. C’est marrant j’ai des copines qu’on des gamines de 15 ou 16 ans qui viennent nous voir. On fait des trucs que même les adolescents oseraient pas faire.

Elio : On a plus de complexes, on s’en branle royalement.

Buddy : Passé 30 ans t’as plus rien à prouver.

Elio : Tu te soucis moins du quant dira-t-on.

Schmitor : On est peut être moins sportifs.

Elio : Mais on est quand même plus tarés que les jeunes.

Buddy : c’est le seul remède anti-vieillissement que je connaisse.

Elio : C’est la musique basique, sauvage.

Schmitor : On fait plutôt le côté voyou, marginal du rock, pas le conventionnel. Le garage, c’est les mauvais garçons, qui sortent des phrases à connotations sexuelles, maintenant ça fait rigoler, mais c’était très dérangeant. Les gens qui viennent, ils ont pas l’habitude, ils connaissent les trucs policés.

Elio : c’est le truc qui marchera jamais, profondément. Ça ira jamais au grand public. Moi j’ai jamais demandé à mes parents de venir. Je leur dit pas que je joue… Tous les groupes essayent de venir avec un bon son sur scène, de donner une bonne prestation, nous c’est pas forcément notre souci. Le guitariste étant taré, on peut faire les balances qu’on veut, il change tout après… Sur scène c’est à qui mieux-mieux. Et puis comme les morceaux sont faits sur 2 ou 3 accords, on peu les jouer 3 minutes ou 7 minutes, rapidement, lentement. C’est comme on veut. Sur scène c’est toujours des morceaux différents, à part 3 ou 4 qui sont bien structurés.

Schmitor : On rêve de monter tous sur scène avec des mobilettes, des solex.

Brian : Rester malade !

Elio : Venez nous voir.

Brian : On est plus tout à fait le même après nous avoir vu.

Buddy : Soit on perd ses cheveux, soit on a la banane qui pousse.

Schmitor : ça devrait être interdit aux mineurs, ou aux plus de 20 ans.

Brian : Ou alors juste les mineurs.

Donc pour conclure, voici le contact du groupe : Wild Mammoths, 11 rue de la Treille, 68 000 Colmar. 06 77 28 53 03 ou 06 12 30 22 69. afterdark@calixo.net

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Les Wild Mammoths ont sorti une super démo, que vous pouvez demander à l'adresse ci-dessus.