Two Tone Club, Turn Off, Productions de l’Impossible / Big 8 Records, 2005.
Sans discussion possible, l’un des meilleurs groupes de ska français, le plus charismatique sur scène, de sacrés personnalités, une voix exceptionnelle, et un son bien particulier, bien à eux, entre le ska british, mâtiné de pop et le ska 60’s, bien mis en avant sur le premier titre, Tribute to Lloyd ou sur le très bon et langoureux Catchy Rockteady. Faut bien avouer que sur disque, ça peut vous étonner, il y a quelque chose de moins, dans l’esprit. Mais après plusieurs écoutes, on y trouve son compte. Quelques titres sortent du lot. Tout d’abord le tube Turn Off The Television, puis Ugly Boy (mon p’tit préféré), avec un son très recherché entre clavier à la sauce two tone et voix étrange, ou encore Mek Dis World Mine, qui sonne très 60’s, avec un harmonica qui fait merveille. L’ensemble reste dans la lignée de leurs disques précédents, dans le même esprit, même si la palette des influences s’élargit. A signaler, quelques plus : la bonne idée de mettre une plage vidéo live avec leur tube de toujours, King of Dance Hall pour finir, un livret avec photos et quelques phrases d’explications sur chaque titre. www.twotoneclub.com
Papa Style & Baldas, s/t, Autoprod, 2005.
Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler de ragga, avec ce duo orléanais… qui va tout de même largement au-delà du ragga. On reste dans la musique jamaïcaine, avec du reggae, du dub, et même… un morceau ska. Tout cela chanté en français, une voix énergique, qui balance bien, avec pas mal d’effets électro sur les 9 titres. Le son est bien travaillé. ¾ d’heure de musique jamaïcaine, dans la tradition du reggae français.
http://papastyle.baldas.free.fr
Sons of Gaïa, Nos âmes s’abandonnent, Autoprod, 2004
Ce groupe de reggae roots vient de Marseille et, dans la lignée du reggae français, adapte le son reggae 70’s au monde européen actuel. Toujours fidèle aussi à cet esprit underground, le groupe revendique son indépendance, et affiche un esprit rebelle, impliqué dans le monde qui l’entoure. Musicalement, ce second album est très riche, entre reggae lent et planant et surtout, reggae plus remuant, dansant, avec quelques influences plus oldies. Quelques cuivres bien placés par ci par là tout au long des 15 titres font merveille. Leurs paroles en portugais donne une identité particulière au groupe, mais les paroles en français ne sonnent pas forcément très bien sur cette musique… http://www.sonsofgaia.com/
Lord Kaya & The Kinky Coo Coo’s, Co Tonga Tonga, Liquidator, 2003.
Encore une fois, cette perle vient d’Espagne, et précisément du label Liquidator, référence européenne du ska. Un album de reprises de grands classiques du ska, exécuté de main de maître par des spécialistes ! Un putain de son 60’s, une interprétation magnifique. Et en plus une sélection de rêve (54-46, My Boy Lollipop, Hooligans, Redemption Songs…). Mais le plus remarquable, ce n’est pas forcément ces tubes, mais un Black Station (seule compo du disque semble-t-il ?), ou un Tonga Tonga (sorte de meddley) qui rassemblent tout ce que le ska a fait de mieux : une ligne de basse puissante, une voix de crooner bourré, une mélodie dansante, des solos instrumentaux bien virulents ! Pas de surprise, quand on a un grand groupe et qu’on reprend des grands classiques, ça donne un grand disque !
The Quicksteps, Trapped, Nasty Vinyl, 2004.
Je ne sais pas d’où vient ce groupe… Le disque est enregistré aux Pays Bas, mixé en Belgique, produit en Allemagne… ce qui nous donne un bon ska, 3rd wave, qui sonne très Busters ! Rythmes rapides, grosse présence des cuivres, qui pourtant n’écrasent pas tout, mélodies enlevées… Ce disque me replonge dans le bon vieux ska de ma jeunesse (dans les années 90… ben oui, on a la jeunesse qu’on peut !). Un bon Mr. PC, repris de Mister Coltrane, permet de mettre en valeurs les solistes, avec un morceau instrumental, rapide, énergique… ! Puis suit le titre que tout le monde considère comme un tube : Foxy College Girl ! Energique et bien balancé, avec une rythmique appuyée par de bons cuivres… En fait tout ça sonne très Busters, même sonorité de cuivres, même rythmique… avec un petit je ne sais quoi en moins… On peut se lasser de tous ces bons morceaux, qui s’enchaînent logiquement sans variation, malgré quelques bonnes mélodies, comme sur Plans On Your Mind ou seur leur hymne Visionaries of Ska, qui conclue le disque. Pourtant je suis près à parier que ce groupe doit faire des merveilles en live ! www.thequicksteps.com
Internationals, With Fun-Kee Ara-Bee !, Autoprod, 2002
Une fois n’est pas coutume, on commence par du dub (le titre éponyme)… les Belges, ils ne font jamais les choses dans l’ordre (quoiqu’ils ont aussi un dub pour finir). Toujours est-il que ces braves flamands n’y vont pas avec le dos de la cuillère pour nous envoyer dans les esgourdes leur ska 60’s, très influencé jazzy, bien léché. Et pour un ch’ti cd 6 titre, la teneur est vraiment variée. Du ska jazz classique et percutant de NoProblem, au ska peplum de Happy Gladiator… y’a du chemin. Des musiques riches en ambiances diverses et explicites qui mettent en valeur la force et la profondeur d’une musique de qualité supérieure. Le son est hyper travaillé et riche, avec tous les gadgets nécessaires : du laser de Star Trek aux trompettes du Colisée en passant pas les percu africaines, ma petite préférence va au Afrika, Ska Safari, le plus dansant et le plus percutant de ce disque.
Internationals, The People Love It, Autoprod, 2003.
Un an après leur premier disque, voici l’album de ska, venus d’Anvers. Le son est toujours aussi bon, bien rugueux, avec de bons cuivres, bien présents, sombres et accrocheurs. Belle pochette, livret excellent (pour chaque morceau, un exemple de pochette de disque adapté au morceau…). On reste dans le même registre ska 60’s, ska jazz, avec 14 titres. Et ce magnifique son sur plus de ¾ d’heure, c’est magnifique. Toujours une grande richesse, avec des recherches de sonorités originales, beaucoup d’effets électroniques, des mélodies dansantes (Bang Bang)… dommage que la voix ne soit pas plus mise en avant sur certains titres. Ce groupe est vraiment une bonne révélation… d’ailleurs vous pouvez écouter pas mal de morceau de cet album sur leur site net… n’hésitez pas à vous faire un avis. www.international.be
Saint Petersburg Ska Jazz Review, s/t, Zvezda Records, 2002.
L’année dernière, la découverte avait été Froglegs, le groupe de ska russe. Cette année, c’est le St Petersburg SJR. Bien que leur album date de 2002, je ne le découvre que maintenant, shame on me ! D’ailleurs il semblerait qu’un EP soit sorti en 2003. Une bonne ch’tite merveille en ska jazz, digne des grands frères de New York. On y retrouve de très bonnes références : Miles Davis, Tommy Mc Cook, Roland Alphonso, Antonio Carlos Jobim ou encore les Sex Pistols (Anarchy in the UK, version Ska !), etc. Près de 55 minutes de pur bon ska jazz, dont quelques compos de qualité. Une richesse instrumentale digne de ce que le jazz a fait de meilleur, avec leur arme fatale : le saxo baryton, qui fait toujours des merveilles dans ce style. Beaucoup de morceaux instrumentaux, trop peu de voix, qui pourtant passe bien sur leur John Jones et sur le titre éponyme St. Petersburg Ska Jazz Review (leurs meilleurs titres avec Sidewinder). Une question me turlupine toute fois : est-on obligé de nommer sa ville pour faire du ska jazz ?
ASPO, Romance without Finance – Love Potion n°4, Patate Records, 2005.
Quand on s’appelle About Some Precious Oldies, on peut passer pour un groupe sectaire, gardien du temple inviolable d’une musique d’un autre temps… Pour ce 4ème album, ASPO a donc choisi de s’afficher, tel qu’il est. La pochette du disque respire l’auto dérision, tout en restant dans un style 60’s, agrémenté d’un bon goût rose bonbon… Chaque titre est accompagné, dans le livret d’un petit texte qui mêle délire et érudition musicale, avec les paroles des chansons. Enfin bref, y’a de la lecture.. ils ont pas lésiné sur l’encre ! Musicalement, on retrouve tout ce qui a fait le succès d’ASPO… ce son de cuivre particulier, ces mélodies ska (souvent ska jazz), le son de la flûte… ASPO c’est pas moins de 10 musiciens et une chanteuse, sans compter quelques musiciens complémentaire par ci par là et une ribambelle de choriste, ce qui veut dire une sacré richesse sonore. S’il y a bien 1h10 de bonne musique sur ce disque, on a du mal à en sortir un tube. http://aspo.free.fr/
The ExplorersZ, La toile et le dragon, Nouvelle Daube, Like A Shot Records, 2005.
Ce deuxième album vient 1 ans après le 4ème EP des ExplorersZ et commence par reprendre les morceaux du EP : la très bonne reprise de Reggae Fever des Pioneers, leur tube rock’n’oï Vieille Garde, leur reggae instrumental jazzy Brenda dummel di, et leur version ska d’un traditionnel irlandais (Duddelsack). On explore donc les différentes facettes des Explorersz, du skinhead reggae trad à la oï. L’ensemble du disque est dans cette ligne avec quelques excellents morceaux 60’s, dont une très bonne reprise de Laurel Aitken, Everybody Suffering, un excellent Hooliganism qui sonne un brin calypso, leur classique reggae Right Manno Fight, le génial The Return of the G.O.S.S.E. … Enfin bref, ces morceaux ska trad & reggae sont vraiment excellents et dans un bon esprit. Un côté un peu délirant avec la reprise de Rude boy train de Desmond Dekker, dans un style plus… francisé, ça donne This is not acceptable. Mais à ce style 60’s dans lequel les Explorersz excellent depuis des années, on peut rajouter un côté plus oï avec des titres comme l’excellent Vieille Garde… ou Ballade, moins bien réussi à mon avis. A signaler une super reprise de LSD avec Irina, dans une version plus jazzy. Cet album est excellent !!! et je le dit pas seulement parce que c’est des pôtes ! Tout le son et l’esprit skinhead.
Harry J All Stars, Liquidator, Trojan Records, 2003.
Dans la famille des compiles de Trojan, voici un best of d’un des groupes de reggae british légendaire des 60’s. Tout le monde connaît le fameux Liquidator, qui fut l’hymne du Chelsea FC, mais les Harry J All Sars ont aussi quelques beaux titres à leurs actifs, toujours dans le style early reggae instrumental… Et à vrai dire, 25 titres (de 69 à 72) dans ce style, ça paraît long… Les quelques titres qui sonnent vraiment bien, comme Hang ‘em High, Soul Special, Musical Weather ou Jay Moon Walk, auraient suffit. Dans l’ensemble, si le son reste celui d’un bon early reggae british, beaucoup de morceaux sont sans intérêt et mou. Reconnaissons tout de même que le disque est sacrément bien présenté, avec livret 4 pages retraçant l’historique du groupe, de sa musique (en anglais, of course), et quelques bonnes photos.
Lab°, MüS, CRASH Disques – Mille Milliards, 2005.
Lab est groupe de dub, très axé sur l’aspect électronique de la chose, le côté un peu expérimental… Mais leur dub est loin d’être la version électro de la musique jamaïcaine. Pour ce quatrième album, leur musique s’inspire surtout des sons contemporains, des sons rock, pop, et sonne très noisy rock. Tous ces 14 titres semblent un peu trop planant pour moi… Je n’accroche pas à cette musique, quoique je doive reconnaître qu’elle parvient à planter une ambiance flippante. http://www.mille-milliards.com/lab/index.html
Les Pistons Flingueurs, Arnac, Vitavic Prod, 2004.
Depuis le temps qu’on me parle de ce groupe de Toulouse, fallait bien un jour que j’écoute leur dernier album… 12 titres, soit 40 minutes de ska français, façon 90’s, c'est-à-dire entre ska roots et ska rock, avec chanson en français, et grands renforts de cuivres percutants. L’ensemble sonne bien, même si ce n’est pas très original. Ça a tendance à tomber un peu facilement dans le ska fanfare, voir même un ch’ti côté « Début d’soirée » sur Webstory, mais toujours avec des morceaux bien travaillés, pas du gros bruit bordélique… http://pistonsflingueurs.free.fr/
Magic Lord & The Bovver Boys, Skinhead Time / The Undertaker – Blood Eater / Version Blood, Drakkar Records & RedHeadMan, 2005.
Lord Magic tient le trombone dans les Vikings Remedy, et, sur leur dernier album, nous a offert un bonus caché, Skinhead Time. Excellent ! Du pur skinhead reggae, avec une voix puissante… Devant le succès le voilà parti pour 2 singles, accompagné de ses Bovver Boys… avec bien sûr le tube Skinhead Time pour commencer. Le reste est du même acabit, avec quelques effets électroniques par ci par là… un son d’orgue bien reggae, un esprit 69, et une musique bien vivante, bien énergique. Un petit instrumental des Bovver All Stars pour finir, qui sonne un peu dub. Très prometteurs ces disques, sans doute ce que l’on fait de mieux en early reggae en France… quoiqu’il commence à y avoir de la concurrence ! http://vikings.remedy.free.fr/
Lord Skalipsoul and the Skalibu All Stars, In the Studio, Autoprod, 2005.
Décidément, après Lord Kaya, Lord Magic, je vais vous parler de Lord Skalipsoul… Pas un pâle imitateur, puisque le groupe existe, sous un autre nom, depuis 1995. On a affaire à de la musique jamaïcaine, dans le sens large du terme… Reggae, Ska, Calypso, Dub… Au total pas moins d’1 heure 15, avec un son bien travaillé, dans un esprit très roots. Le son des cuivres donne un petit côté musique des îles ensoleillées, pour touristes des années 60… Rajoutés à ça des morceaux calypso, et une rythmique Rhythmn’Blues sur quelques titres et on a l’impression de se retrouver à la naissance du ska, sans que le groupe ne cherche à avoir ce son vintage… Notons tout de même une influence reggae 7O’s aussi, pas ce que je préfère dans ce disque. Avec ce chant et ces mélodies, très lisses et claires, on se dit qu’on écoute les fils de Lord Tanamo (ben oui, encore un Lord…) ! www.lordskalipsoul.com
No. 1 Station, Bush War / Laurel Boogie – Mod & Rocker / Saturday Night, Blue Beat Record, 2004.
Ces 2 45 tours ont été sortis sur le légendaire label renaissant Blue Beat… et donc on a le droit à du ska bien 60’s… mais de qualité variable. Saturday Night est une horrible chanson douce, langoureuse, avec une trompette qui sonne mariachi et une voix de chanteur de baloche du samedi soir… mauvais, mais hilarant ! On tourne la galette, et hop : Mod & Rocker. Une musique bien plus énergique, quelques passages instrumentaux géniaux, et un esprit plus virulent … normal vu le thème. Par contre, on ne peut pas dire qu’ils se soient crever le cul sur les paroles… Le Bush War reprend une sonorité plus dub, plus jamaïcaine, avec sons d’armes, effets électroniques (assez peu quand même), et toujours une musique très réussis, particulièrement les solos instrumentaux ! Pour finir un hommage à Laurel Aitken avec Laurel Boogie, qui ressemble pas mal à I Got the Boogie in my bones, entre ska et boogie. Si j’ai toujours du mal avec le chanteur, ses paroles sont élogieuses et laissent penser que Laurel sera béatifier avant même sa mort ! Trêve de saloperies, la musique de No 1 Station est tout de même sacrément bonne. http://www.no1station.com/
The Aggrolites, Black Lung / Rocket Punch, Axe Records, 2003.
Décidément ce groupe californien ne peut pas décevoir les amateurs de reggae. Avec leur superbe album Dirty Reggae, sorti en 2003, est arrivé ce 45 tours, que je ne me procure que maintenant… Deux titres instrumentaux dans le style skinhead reggae, aussi bien réussi que l’album (d’ailleurs le 1er titre est sur l’album). Le Rocket Punch laisse une grande place au trombone, avec un son qui rappelle le tout début du ska, sur un très bon rythme early reggae. Tout ça dans l’esprit « Aggro », ça donne un disque qui vous fait bouger ! http://www.aggroreggae.com/
The Blues Busters, Be Hold ! The Anthology, Trojan Records, 2005.
1 heure 10 de pure ska, direct from the sixites !!! Un excellent Little Vilma et je me rends compte que ce groupe est l’un des meilleurs de cette période. Ce tube est géant !!! Le reste est d’un très bon niveau aussi, du ska, de la soul, aux influences rhythm’n’blues voir rock’n’roll et même calypso, sur quelques titres ! Les Blues Busters font partie de ces groupes à l’origine de la musique jamaïcaine, avec le passage du son ricain (rhythm’n’blues) à un son purement jamaïcain, le ska. Ça rappelle Laurel Aitken, sa compile Pioneer of the jamaican music… Entre les bons morceaux qui se laissent écouter et les tubes : Little Vilma, Wings of a Dove, Warning You… et la moitié du disque. Y’a de quoi se régaler ! Un son authentique, une voix impressionnante, des cuivres tantôt éclatant façon rhythm’n’blues, tantôt langoureux… un clavier, assez discret, qui sonne soul… D’ailleurs retraçant un peu l’évolution de la musique des années 60 (les morceaux datent de 1961 à 1970), le disque s’achèvent sur de magnifiques chansons dignes d’Otis Redding et quelques titres reggae. Ce disque est une ch’tite merveille.
The Stingers ATX, Three Points EP, Grover Records, 2003.
Un beau p’tit objet ce cd. 5 titres, qui débutent par un magnifique Belly Rubin… Magnifique ballade ska, avec un bon petit côté Caraïbes, dans la sonorité des cuivres, de la guitare langoureuse, la rythmique… une belle petite mélodie, un chant correct… Très bon. Du même niveau, on peut rajouter le Rock and Ska, qui bouge bien, où les petites interventions du clavier font merveille, avec un même son de guitare. Mais on trouve aussi un morceau moins original, avec un ska plus rapide, toujours un beau son de cuivre… mais rien qui accroche particulièrement l’oreille. La même différence se retrouve dans les deux morceaux dub qui concluent le disque. Un morceau trop lisse, qui se laisse écouter mais qui ne retient pas votre attention, puis un Rock & Dub un peu plus percutant, plus rugueux.
The Stingers ATX, All In A Day, Grover Records / Jump Up, 2004
3ème album depuis le 1er en 2000 pour les Stingers (rajoutons qu’ils ont sortis aussi 2 mini cd)… prolifiques ces Texans ! Sur ce disque, je suis nettement moins réservé que sur le précédent. On commence par un superbe instrumental early reggae,avec un magnifique son clair, de bons effets sonores, une bonne richesse musicale, puis on enchaîne, rocksteady & reggae, avec, le point fort de ce groupe, un très beau son de trombone !!! je vous dit que ça !. Pas de prouesses techniques, mais quel son ! Les autres cuivres ne sont pas moins bons, mais bien moins présents. Ajouter à ça une batterie un peu à la Pama International, vous avez une sacrée richesse musicale, avec quelques mélodies qui vous accrochent… Let’s Be in Love, In Disguise, Am Rut, et surtout Painting Portraits (ce ch’ti son d’orgue qui change tout !), Dream About It et le tube Come Home, plus énergique pour le final, avant de conclure avec le titre éponyme, d’une très grande richesse sonore. On a l’impression d’avoir affaire à 12 chansons d’amour, langoureuses et passionnées ! Seul petit bémol, la voix qui est parfois assez monocorde, sans trop d’expression sur certains morceaux. Mais malgré ça, pour moi y’a rien à jeter, ce disque vous met dans une ambiance bien spéciale… A essayer !
The Debonaires, Long Shout, Jump Up Records, 2004.
Un album de musique jamaïcaine qui oscille entre reggae roots et son plus récent. Musicalement très soft, ce groupe porte bien son nom mais offre tout de même un son très plaisant, avec notamment l’usage d’une flute ou quelques sons électro pour varier. Malgré tout, malgré un petit coté 60’s, et quelques titres comme Interrupted, Hold You, Right Hand Man ou le tube See You Again, ce disque sonne trop souvent génération rasta, surtout dans la voix, voir intello jazzy. http://www.thedebonaires.com/
The Dirteez, The Curse of the Haunted Cobra, Nova Express Records, 2004.
Lorsque l’on fait tourner un disque de chez Nova Express, on s’attend à tout ce qui fait l’identité de ce redoutable label et de son patron, Lucas Trouble. Ce son sombre et rugueux, directement venue d’une crypte remplie de vampires, cet esprit entre garage et cold wave… Ici, ce sont les marseillais de Dirteez, qui passent au Kaiser Studio pour leur 4ème album… ¾ d’heure de plongée dans un univers rock sombre, entre un punk rock des cavernes hérité des délires torturés d’Iggy Pop et un garage des Cramps. On reconnaît de temps en temps le clavier de Lucas Trouble, et on apprécie le chant féminin, qui donnent une dimension différente, plus rock’n’roll. http://www.chez.com/dirteez/
The Fatals, Slave My Soul, Yakisakana Records, 2004.
Le groupe trash punk du moment ! Un son tout ce qu’il y a de plus violent, speedé… en un mot trash ! Il s’agit du 3ème EP, et un album vient semble-t-il de sortir… à voir… Ici, 4 titres, tous plus rapides et violents les uns que les autres, avec une sacré voix, arrachée et destroy, au milieu de tout ça… C’est du grand son ! love.escalator@voila.fr
Cut My Skin, Reflexion, Nasty Vinyl, 2003.
Putain, le bel objet que voilà ! ça c’est de la production allemande ! Un 25cm de très bonne qualité, vinyle en couleur, transparent, beau petit livret dans le disque, avec 24 pages (photos et paroles, en anglais, plus traduction allemande), tout ça avec l’iconographie punk à l’allemande, sacrément looké. Le groupe se compose notamment de Patti, ex-Scattergun, et on reste un peu dans le même style. Sur le disque, 6 titres de punk rock, à l’allemande… Gros son, assez rapide, et méchant ! Pur punk rock style 90’s, avec batterie bien carrée, qui claque bien, un chant compréhensible, des chœurs très présents, et quelques solos de guitares ! http://www.cutmyskin.de/
Cut My Skin, On The Edge, Nasty Vinyl, 2004.
On reprend les même et on continue, c’est le 3ème disque du groupe, et le style reste le même. Par contre, je trouve que les chansons sont plus variées, avec une voix qui donne des sons plus particuliers, des mélodies plus variées, et un saxo qui amène une sonorité particulière. Quelques rythmes ska par ci par là… Mais toujours dans l’esprit punk rock puissant !
Bronco Busters, Pulse racing, Big Dipper Records, 2004.
Ce trio féminin de Norvège commence à pas mal faire parler de lui… avec son punk rock puissant, aux accents pop… Rien de bien original, mais un son efficace, fidèle à la ligne du rock scandinave… Un bon Gotta Go pour commencer, ça vous balance bien dans le style, avec une putain de pêche ! Un p’tit Mama Don’t Like pour montrer qu’elles savent aussi changer de registre, avec un gros son punk rock à l’allemande… et au final un album très réussi avec 10 titres , soit 25 minutes à fond !
Overdose TV, Rockin’ Class Kids, Worsty Rcd, 2004.
100% Punk Rock, tendance hardcore, gros son, grosse voix... Des paroles (en français) à l’image du look du cd (et du groupe) : Le Chaos, Nés pour perdre, etc. Et sur le cd, toute l’iconographie qui va avec ! Crête, spike, etc. 40 bonnes minutes à fond, speed et puissant, musique bien carrée, grosse voix, influence oi ! Quelques très bons titres sortent du lot (Holidays in Spain, Adios reina mia). Les amateurs apprécieront… http://www.panx.net/bruit/overdosetv/
The Partisans, Idiot Nation, Doctor Strange Records, 2004.
Comme son nom ne l’indique pas, ce groupe est suédois et sort son disque sur un label ricain… avec un petite livret (6 pages, avec paroles de chansons) au couleurs de l’Amérique (étoiles, bandes, Bush…). D’où le titre du disque ? non ? j’ai pas compris ? Un gros son, guitares omniprésentes, un petit quelque chose des Clash, un esprit qui sonne 80’s, un petit son punk rock ricain (5AM), ou british (This Town). Vous avez droit à 11 titres, une demi heure de punk rock à fond, agité et puissant. http://www.thepartisans.org/
Hors Contrôle, Liberté surveillée, Autoprod, 2003
Ça commence fort… Jeunesse Rebelle ! Gros son, punk rock puissant, avec une grosse voix bien hargneuse, qui chante en français, et quelques chœurs virils en arrière plan. Du gros punk, esprit 80’s, avec une musique agressive, et un chant (en français) qui fait penser à des groupes comme J’aurais Voulu. Appel à la révolte, détaillé dans un livret (paroles de toutes les chansons + quelques photos). La recette prend bien. On enchaîne avec Avec toi. Après quoi, il faut tenir le rythme. 12 titres (+ 1 bonus caché) dans ce style, soit ¾ d’heure avec ce son, quelques refrains qui résonnent ! Sans doute l’un des meilleur groupe de punk français actuel. http://www.hors-controle.com/
Jeunesse Apatride, Black Block’n Roll, Fire and Flames, 2004.
8 titres purement punk, voir street punk comme on dit de nos jours, quand ça s’approche de la oi ! pour le 1er disque (un second vient de sortir) de ce groupe francophone (Québécois). Donc chant en français, paroles engagées et particulièrement virulentes, dignes de la pochette et du livret du disque, très stylés (drapeaux noirs et scènes d’émeutes + paroles). D’ailleurs je passerai assez rapidement sur la voix féminine, pas la meilleure chose de ce disque. Musicalement, c’est du punk rock de bonne qualité, assez classique, avec un gros son de guitare omniprésent.
Cosmonautes, Back on earth, Nova Express, 2004.
L’album du retour ! Après 5 ans de séparation, les Cosmonauts se reforment en 2003 puis enchaînent avec cet album… chez Nova Express… le label incontournable pour ce son punk noisy. Evolution logique, pour un groupe qui a commencé (dans les 90’s) par des reprises 60’s & 70’s, type Stooges, Kinks, 13th Floor Elevators… La reformation qui a enregistré ce 3ème album est assez originale puisque nous avons maintenant 2 bassistes et un batteur… d’où un son original… mais qui reste dans la lignée punk noise, voir plutôt pop avec un ch’ti côté cold wave, avec un gros son, très électrisé. Le chant est an anglais sur les 10 titres (45 minutes). Toujours du rock’n’roll puissant… mais plutôt dans l’esprit 80’s, avec une rage à la Iggy Pop ! www.cosmonautes.fr.fm
Parabellum, Panem, Circenses & Rock’n’Roll, IDYLL / AMD, 2005.
Après un album « Bunker » où parabellum avait choisi d’innover, de trouver un son nouveau, bien à eux, les voici de retour vers un punk rock façon « alternatif », simple, puissant, dans la droite ligne des 80 et de l’esprit « Anarchie en Chiraquie ». Si certains morceaux peuvent décevoir, ou étonner, comme le « Club des sales rêveurs », façon chanson rock française, l’essentiel du disque est plus agité, plus puissant, avec un son plus clair… Les influences plus hardcore que l’on trouvait sur « Bunker » sont réduit à quelques passages comme J’y suis, j’y reste. Mais l’efficacité de Parabellum, c’est toujours la voix de Schultz qui donne une identité, une énergie à des morceaux punk rock basiques. La reprise de Holidays in the sun pour conclure est vraiment puissante et originale, entre esprit 50’s rock’n’roll et punk 80’s… une belle réussite. Au total, 3 quarts d’heure de pur Parabellum, comme on l’aime.
Lost Disciples, Killer Surrender, Ravenstone Records, 2005.
Le retour des bretons de Lost Disciples, et de leur rock puissant et déjanté… dans la droite ligne du punk 70’s, décadent et énergique, avec un petit quelque chose des Stooges ou des MC5 qui traîne sur cet album (Surrender To The Night…). Il y a quelque chose d’électrique dans l’air, des guitares saturées, un son toujours fidèle à leur esprit rock high energy, Mais ce troisième album a quelque chose de plus… des morceaux qui accrochent, qui ne vous laissent pas indifférent. A conseiller aux fans de rock 70’s, de rock ultra puissant et sans fioriture, à fond du début à la fin… http://site.voila.fr/lostdisciples
Escape, Pouvoir liquide, Trauma Social, 2005.
Ah... enfin! Dans le premier numéro de Rock’n’Roots, en septembre 2002, nous apprenions, dans une interview de ce groupe punk colmarien, que la sortie de leur album était imminent… Et voici qu’il sort en 2005, et que j’ai la chance de pouvoir en parler dans le dernier numéro de Rock’n’Roots. La boucle est bouclée. L’album est dans la droite lignée de la démo de 2001, avec toujours ce punk rock mélodique français (paroles en anglais et en français), avec guitare très présente, voix un peu en retrait. Certains morceaux, comme Light, sonnent un poil plus hardcore, et ça donne un peu plus de punch au disque. Encore un bonne production punk rock de Colmar… à soutenir !
Les Vilains Clowns, gros loulou is not dead, 2005, Autoprod.
Dans la droite ligne du punk français de la grande époque (les 80’s, naturellement), avec ce son dur et martelé à grand coup de guitares saturées, un chant énervé en français et un esprit digne des Bérus… (déjà le nom du groupe… une référence aux Bérus ?, et puis l’iconographie du cd… c’est évident). Avis aux amateurs… Musicalement, c’est du classique, mais les quatre clowns évitent de rentrer dans le train train rock, avec quelques mélodies originales et toujours pleines de rage. A signaler l’effort qui a été fait pour la présentation du disque, avec un livret couleur avec les parles et au verso une sorte de jeu… (à découvrir) http://vilainsclowns.free.fr
Long Time to lay a track, Sons of Glamour, No More Asso / Art Sonic Asso, 2005.
Du glam rock en Normandie ? Non… plutôt du punk rock, mélodique tout de même. Après une intro sympa, le groupe ouvre sur son gros son, puissant, de punk rock bien balancé, avec un p’tit côté psyché de derrière les fagots, avec des chœurs qui font un effet plus rock’n’roll (au sens littéral du terme, pas 50’s). On est entre le 60’s punk et le punk hardcore à l’américaine… Le point fort, c’est les quelques touches un peu plus soul, toujours avec ce gros son énervé de groupe punk, sur The Spared things. Dommage que ces côtés plus originaux ne soient pas plus mis en avant, vu que, pour ma part, je me lasse assez vite du gros punk rock.
http://longtimetolayatrack.free.fr/
Guerilla Poubelle, Il faut repeindre le monde, Crash Disques, 2005.
Premier album pour ce jeune groupe punk qui a déjà participer à pas mal de compile… et qui ne sont pas des novices (ils viennent du groupe skacore Les Betteraves). 2 ans d’existence et déjà près de 150 concerts, 1 album… ça marche bien pour eux. Mais pas de skacore cette fois, plutôt du punk rock 80’s, chanté en français, avec des influences hardcore évidentes sur certains titres (Si Jamais, Pour quelques points de fidélité…) au niveau du son de la guitare, du chant… pas ce que je préfère en tout cas. L’effet est meilleur avec ce qui fait la force de ce style : un son basique, avec un chant énervé, quelque chose de simple et hargneux. Les paroles sont dans la même veine : énervées, rebelles, Un titre comme Demain il pleut est totalement dans ce créneau, très 80’s.
La tribu bouffe du Gotainer, Skalopard’s Prod’z, 2005.
Avis aux fans des 1980’s … J’ai reçu ça à la dernière minute, juste avant de boucler le zine… En une écoute rapide, faut dire que j’accroche pas des masses, mais c’est un peu normal, je suis pas franchement fan de Gotainer. Les amateurs devraient apprécier. Et même ceux qui ne connaissent pas cette star de la chanson française décalée, car dans tous ces groupes qui reprennent du Gotainer, il y a du beau monde… Jah on Slide retient d’abord mon attention, avec leur reprise de Le Sampa. Toujours dans l’esprit délirant de Gotainer, avec un son plus rock, voir ska ou hardcore, 20 groupes se déchaînent. Entre autre, je citerai les Beautés Vulgaires, Jabul Gorba, Les Freres Couenne (avec des ex Amis d’ta Femme), Lutin Bleu et W5, Les Fils de Teuhpu avec un bien sympa Nadine à Oilpé, les Suprêmes Dindes avec un Halleluya qui vaut le coup, Happy Kolo, Skunk, Ska War ou encore Donkey Skonk.
Full Process, Rotten TV, Autoprod, 2004.
Premier album de ce groupe alsacien, qui tourne pourtant depuis pas mal d’années, avec 11 titres de punk rock mélodique. Totalement dans la ligné US, avec le gros son à l’américaine, guitares omniprésentes, chant en anglais (un peu trop en retrait), mais avec une vrai personnalité… Des morceaux bien travaillés, un disque bien en place et un esprit trash… L’ensemble donne quelques titres particulièrement percutants, comme Genocide ou Rotten TV. Au total, 3/4 d’heure de punk rock puissant. Extraits et vidéos dispo sur : http://fullprocess.free.fr/
The Higgins, Who the fuck are you ?!, MSM 1279 Records, 2004.
Voilà du punk rock qui secoue ! Energique, puissant, hargneux, avec un gros son, et un chant agressif ! On avait apprécié leur passage à Strasbourg en mai 2005, dans un concert organisé par Nouvelle Daube. Avec quelques tubes comme Different, Just Fuck You ou The Top, on est comblé. Juste de quoi vous regonfler, vous mettre les boules et vous obliger à vous bouger le cul ! Argh, on en a pour ses oreilles. 11 titres, et, en bonus les 5 titres de leur EP Sad Boy, soit 45 minutes de gros son,puissant du début à la fin. http://www.thehiggins.de/
W5, Triphasé, Autoproduit, 2005.
Cet album est le 3ème disque du trio originaire du Vercors. Entre rock et reggae, W5 se fait remarqué par des rythmes déchaînés, marqués par un chanteur- toaster qui nous rappelle les Kargol’s. Du son dur et déchaîné du punk rock, au son lent et saccadé du reggae, toujours avec un chant façon ragga. Quelques titres qui débordent d’énergie avec ce son bien maîtrisé et sombre, comme No Border ou Personne. 12 titres dans ces styles assez différents, généralement assez réussi, sauf peut-être quand les W5 s’essayent à style plus oï, ou au chant en italien sur Tranzicija.
Toxic Kiss, Final Lift, Novalis Impulse, 2004.
Les Toxic Kiss ont un son très particulier, à eux, entre pop électrisée au clavier et garage rageur, avec quelques voix féminines agressives à souhait. Ça donne un album qui débute sur les chapeaux de roues avec un Sexy Toy d’enfer, puis direct un Freak Baby Pop un peu plus garage et un Popmake Hertz qui nous rappelle le meilleur du rock’n’roll new yorkais des 70’s ou un From Mars entre new wave cryptique et NY Dolls… Décadent et hystérique, Toxic Kiss vous fait sauter sur place. Ils nous rappellent les B52’s en plus sauvage ou les Cramps en plus « british ». Tout simplement excellent ! C’est pour moi la meilleure découverte de l’année (pour l’instant…), même si sur leur 12 titres tout n’est pas du même niveau, la fin de l’album plus pop glam me laissant assez indifférent. Je ne peux que vous conseiller de lire leur interview en page 12 et de sauter sur leur disque.
Marcus Pepper Love, s/t, Mad Butcher Records, 2004.
Ce groupe italien (Milan) est compose de musiciens expérimentés (The Orobians, the Cosmics, The Crashmen), pour qui la soil n’a plus aucun secret. Créé en 2001, à l’occasion d’un Curtis Mayfield Tribute (à qui leur disque est d’ailleurs dédié), ils sortent un premier disque composé de beaucoup de reprises et quelques compos, toujours dans un style pur soul, avec un son bien léché, très suave. Ça passe relativement bien avec des morceaux comme Higher and Higher ou This Beautiful Day, où le côté violon ne sonne pas varietoch’. Mais d’autres morceaux son moins énergiques et tombent vite dans la guimauve (Kind of good grace). La voix féminine est sacrément bonne, le chanteur assure aussi, mais malgré ça, vous aurez du mal à aller jusqu’au bout des 55 minutes de ce disque très homogène si vous n’êtes pas particulièrement amateur de soul. Par contre, dans le livret vous trouverez des photos de chaque musicien ! De sacrés gueules !
The Clique, Vanbrugh Park, Detour Records, 2003.
Argh, encore des mods ! Ils sont partout ces temps ci ! Enfin, ce n’est pas non plus un groupe nouveau… il date du revival des 80’s. Et ils font du Rhythm’n’Blues ! Et du bon ! On commence fort avec un Ground Ginger, puissant et énergique (aussi une version de ce morceau pour conclure) ! Tout est dans cette veine, R&B 80’s avec un bon son d’orgue hammond, omniprésent, et une voix excellente, un harmonica de temps en temps… ! Un excellent Sookie Sookie, qui met la voix en avant, avec un côté power pop qui sonne plus mods, est sans doute le tube de ce disque, très bon en tout point. Rien à jeter sur les 11 titres de cette compile des premières années du groupe. Jetez vous dessus !
The Moving Sounds, Don’t sleep on this, Copase Disques, 2004.
Ce disque est la première production du label Copase, qui était resté jusque là une liste de VPC (très très bien fournies d’ailleurs : www.copasetic.de ). Pour ce groupe, ils sont scandinaves, mais je n’en sais pas plus ! Du pur Mods Sound, avec des tubes tels le classique Two Times, ou Tiger… et même une reprise de Dutronc en suédois (excellent !) ! Tout y est, la sonorité 60’s (orgue, voix, petite batterie…), le look des musicos (chemises à carreaux ou sta prest rayés, coupe de cheveux mod) mais ça manque parfois de relief. 9 titres, dont 4 reprises (peut être les meilleurs titres) de pop’n’soul, avec une ch’tite influence 60’s garage par ci par là, que les fans de 60’s beat apprécieront ! http://www.movingsounds.nu/
Surfin Matadors, s/t, Undercording Records, 2005.
Premier single (vinyle, uniquement) pour ce groupe de Vienne (non, pas en Autriche, en France, près de Lyon) qui vous arrache carrément les oreilles avec un son 60’s soul garage, speed et puissant ! Quelle découverte ! (merci Mike) C’est excellent ! Un son à la Deltabonds, avec une putain d’énergie, un orgue omniprésent, qui sonne le retour en force du 60’s wild beat… on se régale ! Seulement 3 titres sur la galette… A quand la suite ?
The Inciters, Goodbye / The Shogettes, Soul Generation, Scorcha Records, 2005.
Ce petit 45 tour regroupe le morceau d’adieu des Inciters et un morceau des Shogettes, groupe féminin d’Allemagne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’objectif est atteint. Un slow bien triste et lancinant des Inciters (snif, c’est la fin…) et un bon morceau de soul bien rythmée, pour les Shogettes qui se font remarquées avec disque… vu que, soyons honnêtes, tout le monde l’achète pour les Inciters… Et finalement ce sont les Shogettes qui retiennent notre attention avec un bon Soul Generation dans le plus pur style 60’s.
The Shaolin Temple Defenders, Wild 60’s Soul Funk & Boogaloo from Bordeaux (Soulville), démo, 2005
Bordeaux !!! Soulville ? Ah bon ? Peut-être, après tout… les STP nous prouvent qu’à Bordeaux, on sait faire de la soul, et surtout du bon funk, qui claque ! On sait aussi bouger son popotin… la preuve par la vidéo de 7 minutes que vous trouverez sur le disque !, avec quelques courts extraits live d’une dizaine de titres ! Quelles danseuses !!! Mais musicalement, aussi, le son y est, un orgue omniprésent, un saxo baryton puissant ! 5 titres sur cette démo, un bon aperçu de ce que ce groupe peut faire… mais rien ne vaut le live !
The Movement, Revolutionary sympathies, Weird System / Destiny, 2005.
Le retour des mods danois ! Ce trio base sa musique sur la pop et le rhythmn’blues 60’s, mais avec un son plus contemporain, des guitares bien saturées, un son un peu plus hargneux, qui touche parfois au punk rock. Ce côté plus agressif se retrouve aussi dans la voix… Il y a un petit quelque chose des Jam là dedans, sans ce côté propre des british. Les quelques ballades ralentissent le rythme, alors qu’il y a des passages plus énergiques, plus virulents, comme le très bon Is that love ? Si ce son a tout pour plaire, ça manque de mélodies accrochantes qui vous bouge le cul… http://www.themovement.dk/
The Movement, Move !, Destiny / Aggropop, 2003.
Même recette sur ce premier album… mais avec un côté punk plus prononcé, à la british, dans la droite ligne de Clash, et un petit côté ska, ou devrais-je dire ska punk, c'est-à-dire la guitare à contre temps sur un morceau rock… Moins réussi que leur second album, ce disque reste assez banal, peu percutant, malgré un bon début avec How Come ? ou Truth is… où l’on retrouve toute l’énergie du punk rock, et un son un peu plus 77, entre Clash et Pistols… Les 13 titres tournent un peu en rond, et on a du mal à rentrer dans la musique… leur second album est certainement un niveau au dessus de celui-ci.
Les Inédits Novalis Impulse, Sampler #1, Novalis Impulse, 2005.
L’écurie strasbourgeoise de pop revient avec cette compile qui regroupe les inédits des divers groupes qu’elle rassemble. Entre la wild pop électrique d’esprit crampsien de By Pröxy pour commencer et la reprise électro-planante de Est-ce que tu viens pour les vacances, par Stéphane Lu (dont l’album devrait sortir bientôt, à l’automne 2005), on a tout de suite un aperçu de la diversité des sons ! Il faut bien avouer que cette richesse de son peut rendre perplexe un amateur de rock rugueux tel que moi, mais on peut aussi y trouver son compte avec les Toxic Kiss, dans un Johnny Yuppy is Kooky digne des 70’s et surtout un To Kill All the Flop Stars dans la droite ligne de leur album. Quelque soit les styles, on a toujours droit à une présentation soignée, une musique bien léchée, qui plante une ambiance, un son authentique.
La Clinik du Dr Schultz, AOKAAEH POK’H’POA, Vol. 1, RedHeadMan, Petrez Gramophon, 2005
Placez ce vinyle 10 pouces sur la platine, montez le son à fond, faites chier vos voisins et dansez ! Car derrière ce nom mystérieux, se cachent des tubes et des stars… Ce trio rock de Montreuil ne nous est pas inconnu, on a pu les croiser dans Parabellum, Fantastic 3, Soucoupes violentes, Jim Murple Memorial. Ici les voici réunis pour des reprises hyper réussies. C’est vrai que ces morceaux sont des tubes à la base : The Harder they come (excellente version, un poil plus rock que l’original), I Fought the Law, Twenty Flight Rock (un poil plus punk qu’Eddie Cochran), Roll Over Beethoven ou encore What A Wonderful World… Pèle mêle, on y retrouve encore du Sex Pistols, un excellent Rock Therapy de Johnny Burnette, ou du Johnny Thunders, voir même un ch’ti Specials pour finir. Vous prenez des tubes, assaisonnés à l’esprit punk, avec la voix de Schultz ! ça donne cette merveille… La petite note « Vol. 1 » sur cette superbe pochette nous laisse espérer un Vol. 2…
Bitch Slappers, Démo, 2005.
7 titres de psychobilly et punk rock avec un son caverneux de fond de cave et un swing très rock’n’roll… L’essence même du psycho ! Il y a dans ce groupe une énergie que l’on ne trouve lus très souvent dans les gros sons du psycho actuel. Tout en étant dans la veine psycho punk récente, ils gardent un côté rock’n’roll qui relève le niveau, grâce notamment à l’harmonica et aux chœurs féminins. Par contre le groupe semble changer souvent de line up depuis sa création en 2004. La démo a été enregistrée avec 7 musiciens et choristes, puis le groupe est revenu à la forme traditionnelle du quatuor de base (sans harmonica et choristes), puis dernièrement, a repris une choriste… La démo est intégralement téléchargeable sur leur site : www.bitch-slappers.com
Kyma, D’sous le 3/4, Vatsa Produktions, 2003.
Et oui, une fois n’est pas coutume… On m’envoie un disque de rap, alors je vais vous en parler. 4 titres de ce groupe de Tours, qui existe depuis 99, et un rap très électro, rythmique simple, puissante, avec des textes agressifs, et virulents mais particulièrement bons. Pas de connerie de r’n’b, ou d’histoire de bagnole et de cul… Des paroles de révolte, un son direct, franc, et on a la hargne… Efficace. Il semble que l’album « Les Chants du Barillet » vient de sortir. http://www.chanmaxrecords.com/kyma/
Par Grosbert-le-Malfrat et Ali-le-Chimique:
The Deltabonds, Got fun if you want it, Larsen Rds, 2005.
Premier single (vinyle, uniquement) pour ce groupe de Vienne (non, pas en Autriche, en France, près de Lyon) qui vous arrache carrément les oreilles avec un son 60’s soul garage, speed et puissant ! Quelle découverte ! (merci Mike) C’est excellent ! Un son à la Deltabonds, avec une putain d’énergie, un orgue omniprésent, qui sonne le retour en force du 60’s wild beat… on se régale ! Seulement 3 titres sur la galette… A quand la suite ?
The slow slushy boys, Love and affection, B. Soul, 2005.
A l’heure où j’écris, je possède déjà rien moins que sept 45 tours, un 33 tours et deux 25 cm des Slow Slushy Boys !!! Y’a pas photo, je suis accro !
Tout a commencé suite aux deux passages mythiques des Juanitos à l’Agneau d’Or, bar des Wackess et des Craffeuss de la Krutenau,il y a une quinzaine d’années. Le flash, et la découverte de Larsen Recordz…Plus qu’un label, une saga familiale du côté de Chambéry, avec la fée du Rock’n’roll qui se penche régulièrement sur tous les berceaux du canton, donnant naissance aux Godzillas, Stompin’ Harvey, Splinters… et permettant aux Deltabonds de sortir un des plus fabuleux 25 cm de tous les temps (Tendance Seeds-Stones), de nous faire découvrir les Bees’n B. Mice, les Mersey Sect, et j’en passe……une mine d’or !
Mais quelle affaire pour dégotter toutes ces pépites sorties à trop peu d’exemplaires et distribuées sous le manteau. Et voilà que les dieux de la Soul touchent le dernier 25 cm de la pile, et créent ce « Love and affection » (Sly Stone rencontrant Mytch Ryder, Sam Cook et Lee Dorsey), de l’amour, du feeling à la pelle, des parties de basse et d’orgue illuminées, des compositions nickelles, en fait une pure dose de bonheur à renouveler mille fois par jour… Indispensables Slow Slushy boys ! A force d’écouter en boucle « Love and affection » et « 10 Fabulous hits », je me demande si les Slow slushy boys ne seraient pas le meilleur groupe du monde ? ARGL…
Les Godzillas, Greedangelamento, Larsen, 2004.
Vous vous souvenez des Loo’s en 78 ? Vous y ajoutez un zeste pimenté d’Alex Chilton période « Bangkok », les Modern Lovers version « I’m a little airplane now » et des pochettes de 45 dignes des Rezillos, le fun …Que mille Sentiments saluent ce 25 cm d’adieu. Larsen perd un membre de son bestiaire familial hors norme !! Et pourtant, l’avenir est définitivement féminin, et surtout dans le Rock qui a tendance à se mordre la queue, OUARF ! Espérons que les cœurs des Godzillas continueront à hanter les backin’vocals des Slow Slushy Boys et consort. Ciao Belladonas
Stompin’Harvey And The Fast Wreckers, This Shoes are made for Stomping / Sex ! Twist ! And Harvey !, Larsen Recordz, 2000.
Larsen vient de represser cette merveille de Stompin’Harvey, un double 45 tours sorti en 2000.Du Rythm’n blues sauvage et blanc, un son de chiotte pur jus 77, un orgue d’une pureté digne de Kim Foley, un chant écorché et Rock’n Roll, à ranger entre le « grease » des Flamin’ Groovies, « Teenage Letter » des Count Bishops, « You really got me » live par 13th Floor Elevators et « I’ rather go to jail » de Mitch Ryder and The Detroit Wheels. Que du crado plein de fun !!! Profitez vite du deuxième passage de la comète Stompin’ Harvey et nos salutations aux autochtones de Chambéry et sa région.
Grobs et Ali
P.S : eux aussi font partie du club de ceux que j’aimerai entendre jouer « Stand by me ».
The Jewws, L’explosion du son de maintenant, Demolition Derby. 2002
Depuis le 1er album de Barrence Whitfield and The Savages (Le Chaudron) j’avais plus écouté du pur Rock’n Roll moderne et méchant qui méritait de se signer, ouarf !!! Evidemment, entre Barrence et les Jewws on passe du Rythm’n Blues au Garage, mais l’esprit est le même et mon cœur bat pareil.
Sorti sur Demolition Derby (comme les Mighty Gordinis, les Gorgons et Sin Alley), ça roule Raoul à tombeau ouvert, speed et crado. Pour tous les Real Punk-Rockers encore de ce monde, fans des Crawdaddys et Count Bishops !
The Cheeraks, s/t, Yakisakana Records, 2002 et 2003
Y’a des jours où je dois avoir le cul bordé de nouilles !!! Ne me demandez pas comment, mais j’ai dégoté deux 45 des Cheeraks sortis sur Yakisakana Records en 2002 et 2003, et ça dégage style « Tu meurs », version postindustrielle 78 dans l’esprit, plus le Baeckehoff mijoté dans un blanc en bouteille plastique et un captagon réduit en poudre pour le goût unique. Ça sent l’Alsace Destroy, OUARF !! Longue vie et tout tout plein d’autres petits vinyls…Salutations et Respects.
Bloodshot Bill, Rockabilly Trash, Autoprod, 2004.
Ce canadien sauvage connaît bien la fille de Charly Feathers, Le Maître, et a croisé les pas de Miriam Linna (Norton Record), autant dire que son style sent bon les débuts de Ronny Dawson et les lachages de neurones d’Hasil Adkins, aga ! Le cd reflète fidèlement son concert au Zanzibar. Déraille contrôle et pures racines Country - Rock’n Roll. Le King reconnaîtra les siens ! La classe…