Viking’s Remedy, Welcome. Big 8 Records. 2004.
A vrai dire, je suis un peu déçu par ce nouvel album des Viking’s Remedy. L’ancien, Rain is coming, était si bon ! Le style reste grosso modo le même (ska 60’s), le son évolue un peu, il est plus maîtrisé. On remarque tout de même une influence dub, sur à peu près tous les morceaux (échos et bidules du genre). Le cd commence bien avec 2 bons morceaux ska remuants, puis vient Follow me, un morceau qui garde une rythmique ska, mais ressemble plus à une chanson varietoch soft avec une sonorité dub. On retrouve ce genre de morceaux ailleurs sur le disque (Tonigh, No Men…), ce qui gâche l’ambiance. Car le reste est très bon, dans le style ska roots, avec 2-3 morceaux au dessus du lot (Your Face, Dance the Reggae). A noter, un morceau qui change de sonorités, un peu plus two tone, Frankenstein… pas mal.
Au total, on a donc 10 morceaux ska assez bon (sauf 2 « intrus ») si l’on oublie l’abus d’échos façon dub, puis 5 morceaux dub sympa, bien faits… et un petit dernier à la fin de la 15ème plage, un bonus track marrant by Magic Lord & the Bovver Boys. Très bon, ironique… je vous laisse découvrir (un indice : ça s’appelle SkinHead Time). Au total, 65 minutes de musique de niveau inégal, mais dont il faut garder un certain nombre de bon morceaux.
Jah On Slide and Friends. Paroles de Rude Boy. Big 8 Records. 2004.
Le 6ème disque depuis 98… on s’emmerde pas chez Jah On Slide ! 2 CD 5 titres, 4 albums ! Vu le nom du groupe, je ne m’y étais pas intéressé, jusqu’à il y a2 ans et l’album Danger and Pressure que j’avais adoré. A vrai dire, j’ai lu une interview du groupe dans un zine et je me suis dit « ces gars sont pas con, ils ressemblent à l’idée que j’avais d’un groupe de hippies babos avec des Jah par ci, Babylone par là ». Et j’ai adoré leur précédent album. Avec celui-ci, je suis mesuré même si j’adore des morceaux comme Just a Game (un son, une voix two tone … excellent). On trouve diverses influences sur ce disque. Un peu de roots (pas le plus réussi), un peu de two tone, et pas mal de ska 90’s, plus rapide, influencé par le rock, avec le bon esprit SAHRP qui va avec. Mais rassurez vous ça reste du ska et du bon, c’est pas du rock speedé à contre temps façon merdouille commerciale pour djeun’s sur ressort. Non, du bon ska récent, qui me réconcilie avec ce style. Les cuivres et le clavier sont très présents, mais pas trop. Finalement ce qui me gène le plus, c’est la voix. Les paroles sont en français et en anglais… mais sonnent parfois mal lorsqu’elles sont en français. En tout, 12 morceaux (dont 2 reprises), des invités (dont Linton de Two Tone Club) 45 minutes de bon ska, avec quelques morceaux qui sortent tout de même du lot (Just a game, Fightt).
So Precious Ska 1. Big 8 Records. 2003.
Une bonne compile de ska, français, qui reste très variée. On part du ska 90’s rapide, avec une sonorité un peu « rock », We are here tonight de Jah on Slide, puis direct un bon ska 60’s de Viking’s Remedy, Dance to the Reggae (l’un des tout meilleur titre de l’album !). Et ainsi de suite, on enchaîne des chansons ska toutes diverses, avec notamment de très bonnes influences Two Tone (Two Tone Club, Beware of the Tiger et This Town, et le très bon Muhammad Ali de Soul Invaders qui vous ramène tout droit en 1979, de même que le Just a Game de Jah on Slide). A vrai dire, le ska contemporain européen, rapide avec le son 90’s m’a rarement intéressé. Cette compile prouve qu’il existe du bon ska 90’s (les 2 premiers titres de Jah on Slide). Mais de loin, mes titres préférés restent les titres ska roots, rocksteady : The Elements avec Rocksteady Beat (très très très bon !), les 3 titres de Vickings Remedy (qui démontre l’utilité d’une voix féminine bien utilisée sur un bon ska à l’ancienne), la reprise de Perfidia par Acapulco Gold, Besides de Moon Invaders (avec de p’tits côtés soul…), Catchy Rocksteady de Two Tone Club, le très « éxotique » Lovers rock de Soul Invaders.
Dans l’ensemble, je retient 2 choses de ce disque : du bon ska two tone, avec une sonorité parfaite (orgue…) et le fait qu’il n’y a rien de mauvais, même si tout n’est pas au même niveau tout de même. La scène ska française est vraiment bonne et variée, n’en déplaise à certains. C’est le genre de disque qui me donne envie de faire de Rock’n’Roots un zine uniquement axé SKA…
John James and the Soulmakers. Sixtynine people. RedHeadMan Records. 2004.
La petite merveille ska de l’année… dans la vaine roots, mâtinée de soul (c’est décidément une mode…). En fait, c’est la suite de Dave Strapes and the Radiators, les Rennais. Toujours dans le style ska 60’s, rocksteady, avec des musiciens de qualité… mais c’est clairement un niveau au dessus des Dave Strapes. On commence fort avec 2 titres du tonnerre (Rude Girl, Oh Fannie !) puis on enchaîne… Rien de mauvais, mais personnellement, je me lasse assez vite des dub. La moitié de l’album peut être considéré comme des tubes ! Soul Sisters, Napoleon on the Telephone, Sloopy Hang On (reprise de Hibbert, tout comme John James, reprise des Maytals, et 2 reprises de Jackie Mitoo)… Le son est bon, avec une bonne basse, qui sonne bien, qui donne un petit côté rhythm’n’blues. Le clavier très bon, pas trop présent, contrairement à d’autre groupes qui veulent mettre ce son en avant. En bref, l’orchestration est très bonne, très soignée. Musicalement c’est vraiment très bon. La voix reste classique, sans originalité.
Finalement, il faut bien avouer que c’est la meilleure production ska française de l’année (avec aussi peut être ASPO, qui accompagne Alton Ellis).
The Aggronauts. Reggaexploitation ! ! Liquidator. 2002.
Décidément, le reggae-rocksteady d’Espagne est d’un haut niveau ces temps-ci. Voilà 2 ans qu’est sorti ce disque 4 titre, en provenance de Barcelone. On trouve tout d’abord un bon morceau skinhead reggae, avec un chant malheureusement trop « endormi », le tout assez classique, mais qui sonne bien (l’orgue comme il faut, sans plus…). Puis, un p’tit morceau… sexy, sous forme de dialogue entre un homme et une femme, qui finit en orgasme. Peut êtrele titre le moins intéressant du disque à mon goût. La musique, très en retrait, fait un peu musique d’ascenseur. Ensuite, un très bon Chicken Shake, morceau lent et instrumental. Du très bon pur rocksteady ! Et le meilleur pour finir, You keep running away , toujours dans le style skinhead reggae, minimal, pas mal influencé rocksteady. Ça sonne d’autant mieux que la voix est très présente, avec des accents soul. L’ensemble est tout de même très bon, même si ça reste assez classique, très fidèle au son 69, à l’anglaise. Existe en CD et en EP (paraît qu’il y a une autre version de l’un des morceau, selon le support).
Derrick Morgan, What it takes to love me. Liquidators, 2003.
Liquidators a eu la bonne idée de réédité l’un des tubes de Derrick Morgan, What it takes to love me, en 45 tours. Ce morceau de la veine skinhead reggae de la fin des 60’s est issue de la rencontre des Granadians (version instrumentale en face B) et de Derrick Morgan. Excellent morceau de reggae, qui balance bien… Rien à redire.
The ExplorersZ, s/t, Bords de Seine, 2004.
Avant la sortie très prochaine d’un album, les Explorers sortent cet EP, avec, pour commencer une reprise des Pioneers, Reggae Fever. In retrouve les Explorers comme on les aime, ska trad, bien maîtrisé, avec un son 60’s… Par contre, on enchaîne avec une Vieille garde qui surprend ! Un morceau punk caricatural… assez représentatif du set des Explorers sur scène (ils enchaînent skinhead reggae et reprises de LSD…). Ils gardent toutefois leur son simple et sobre qui fait merveille sur le reggae. Face B, Brenda dommel di, leur version « alsacienne » de Brenda Caravan. On revient à du ska instrumental, plus rapide, avec une intro jazz réussie. Pour finir, encore un classique qui marche tous les coups, Dudelsack (ceux qui ont un dico des insultes alsaciennes comprendront le sens du titre), version ska rapide d’une mélodie irlandaise traditionnelle, avec cornemuse et bombarde.
Dans l’ensemble on peut dire que les Explorers continue à évoluer, vers un style plus « rock », moins reggae, mais ça marche. Cet EP donne un bon aperçu de la variété d’un show des Explorers.
Peeping Toms, Maximum Rhythm & Reggae. Liquidator, 2004.
Honte à moi… ce groupe en est à son 2ème album en 2 ans et je découvre à peine… Argh ! Ces ont des ex Malarians (une partie d’entre eux) et ils font dans le ska roots… avec succès. Sur cet album, 10 titres très variés. Certains m’horripile absolument avec un son suave, sirupeux, une mélodie très variétoch… D’autres sont fabuleux ! On commence par un Guilty sans intérêt (le violon a décidément toujours joué contre le reggae), puis on enchaîne avec du très bon ska 60’s, Rough Today, une mélodie excellente, une musique bien équilibrée… digne du meilleur du ska roots. Et des titres de cet acabit on en trouve d’autres : The Whistle, Carolina (divin)… Sur 10 titres on a donc 3 petites merveilles, quelques bons morceaux (chantés en anglais ou espagnol) qui font danser, et 2-3 trucs inutiles à oublier (Guilty,…). Personnellement, je trouve que ce disque est incontournable… à quand un EP avec les 4 meilleurs titres ?
Jazzbo, Black Friday. Liquidator, 2004.
Honte à moi, mais ce n’est qu’en 2004 que je découvre ce groupe allemand. Après prise de renseignements, ils ont sortis 1 EP et 2 albums avant d’arriver avec Black Friday en 2004. Et, comme son nom l’indique, on découvre un bon ska jazz, très agréable, très bien fait, avec pas moins de 16 morceaux. Les amateurs apprécieront ! Bon, bien sûr, c’est 16 titres instrumentaux, beaucoup laisseront tomber au 3ème morceau. Quel dommage ! Il y a quelques perles sur ce disque, comme notamment El Cid, à la fin du disque, qui donne envie de remettre le début. Outre un bon son jazzy, quelques accents plus exotiques (percus) mais jamais trop présents, on a quelques sacrées mélodies qui vous chatouille l’oreille. On a envie de se lever et danser. Par contre, si vous n’aimez pas particulièrement le ska jazz instrumental, ce n’est pas la peine d’essayer, vous lâcherez très vite ! www.jazzbo.de
Acapulco Gold. s/t. Acrude Records. 2003.
1er album pour ces ex LSD et ex 8°6 Crew… et ça passe bien. C’est dans le style Ska Reagge latino, et personellement, le ska en espagnol, j’en ai été un peu dégouté. Donc, il y a quelques titres que je met de côté, qui sonnent trop reggae dormant (Tonle Sap, Moliendo Café, Oye Gente). Sinon, il y a d’autres très bon titres, toujours dans le ska roots très largement instrumental, mais avec des influences très intéressantes : le très bon Quiero Rumba, Frenesi et El Zopilote Mojado (qui sonnent très latino), la reprise de la Bamba, version SKA et l’excellent You can depend on me pour finir. Ce sont des morceaux qui ont pas mal de caractères, une mélodie, qui donnent envie de danser… Dommage que tout l’album ne soit pas du même acabit. Vous avez en tout 13 titres, dont 2 ne sont que des bandes sons d’intro, soit 45 minutes de musiques. Sur l’ensemble, c’est vraiment un bon album, mais y’a pas à dire, leurs quelques morceaux reggae sont en dessous. Ce groupe est à suivre, le très bon Perfidia sur la compile So Precious Ska le confirme ! latinskaparty@yahoo.fr Acrude Rec. BP 53, 75 721 Paris Cedex 15.
Dancehall 69, 40 skinhead Reggae Rarities, Trojan Records 2003.
Tout simplement excellent ! Bon, je vais nuancer un peu pour faire sérieux. 2 CD de chez Trojan Records… mais cette fois-ci, c’est un peu plus cohérent dans l’ensemble. Que du bon ! Voir même du très bon : Bunny Lee All Stars, Annie Pama, Lloyd Charmers, In the Spirit, Tommy McCook, The Saints… et ce n’est qu’un exemple. A vrai dire, je ne suis pas assez spécialiste pour vous dire si ces morceaux sont vraiment des « rarities », mais ce ne sont pas les morceaux les plus connus, ceux qu’on trouve partout. C’est vraiment du pur skinhead reggae des années 68 à 70… avec bien sur un livret 12 pages avec un historique du style, en anglais, of course. Quelques exemples pour vous allécher, en plus des morceaux déjà citer : du Roland Alphonso, du Derrick Morgan, du Max Romeo, du Hot Rod All Stars, etc. et beaucoup de moins connus. Le style est là, la qualité d’interprétation y est, et aussi parfois une inspiration géniale qui donne à ces morceaux un air inoubliable. D’ailleurs on peut noter que le 2ème CD est tout de même un peu moins bon… plus classique… moins dansant. Encore un incontournable pour les fans de ce style.
Symarip, Skinhead Moonstomp, Best of Symarip / Pyramids / Seven Letters. Trojan Records, 2004.
Bien sur, vous allez me dire, « mais j’ai déjà l’intégrale de Symarip, en 45 tours originaux, que j’ai acheté en Angleterre dans ma jeunesse, je m’en fout des rééditions, des compiles, best of et autres pompes à frics… ». Bien sur ! Mais pour beaucoup, cette compile est indispensable ! Elle regroupe 24 titres des Symarip / Pyramids / Seven Letters (le même groupe avec trois noms), de 1969 à 1971… et un autre enregistrement de 2003 ! Dans le tas, il y a bien sur des incontournables que vous avez sur pas mal de compiles (Skinhead Moonstomp, Skinhead Jamboree, Skinhead Girl, Phoenix City, Stay with him, etc.) Mais vous avez d’autres titres moins connus qui valent leurs pensants de cacahouètes, toujours dans un style skinhead reggae, voir ska, original, aux sonorités recherchées, parfois dans un registre décalé (Flour Dumpling, Mosquito Bite, Fung Shu ou encore La Bella Jig, type country-reggae avec violon…). Rajoutez à ça un excellent livret 8 pages en anglais avec un petit historique de la période, du groupe,… très bien fait et bien illustré. Alors à moins d’avoir déjà l’intégrale, vous ne pouvez pas passer à côté de cette compile, si toutefois vous aimez le skinhead reggae de qualité.
Trojan Suedehead Box Set. Trojan Records, 2004.
Et hop, un coffret de plus. Allez savoir pourquoi, j’ai choisis celui-ci dans le tas… Donc, pour moins de 20€, j’ai eu droit à 3 CD, soit un total de 50 morceaux de reggae des années 71 à 74. Ce Suedehaed Reggae peut se différencié du skinhead reggae par une sonorité plus originale, un peu ironique, décalée… Pas mal de morceaux sont sur le mode « voix parlée sur rythmique reggae ». Pas toujours géniale, mais assez original. Rassurez vous, ça reste du bon reggae 60’s, pas du Babos des 70’s, malgré les dates. Les morceaux sont divisés par CD sur le principe : 17 morceaux underground, 17 morceaux qui ont eu un peu de succès (at the club) et 16 morceaux très appréciés (aiming for the charts). Alors au risque de passer pour un mod… il faut dire que je préfère sérieusement le 3ème CD, avec des morceaux moins originaux, mais musicalement bien construits, avec des mélodies qui accrochent, des sonorités rythmn’blues (cuivres) et soul (voix), et que je suis assez allergique à la période « underground ».
Par contre, ce qui est intéressant, c’est aussi le verso des pochettes, avec un petit historique de ce que sont les Suedehead, leur mouvement, leur musique… en anglais bien sûr. Très intéressant. Je classe tout de même ce coffret dans la liste des bons coffrets trojans (ce qui n’est plus si habituel…), notamment grâce au dernier CD des 3, qui est quasiment tout bon !
The Story of Treasure Isle. Union Square Music. 2004.
Une nouvelle compile de vieux ska, reggae & rocksteady… très orienté ska quand même. Ces 2 CD (2 fois 70 minutes) prétendent nous offrir le meilleur du défunt label Treasure Isle. C’est assez réussi. Sur 52 morceaux, on a quand même un certain nombre de morceaux très classiques que l’on retrouve facilement un peu partout… Du Skatalites, du Baba Brooks, du Justin Hinds, du Dennis Al Capone… Malgré ça, rien de mauvais dans ces compiles. Tout est dans l’esprit. A noter aussi quelques très bons titres, pas forcément très diffusés. L’excellent Dearest de Dotty & Bonny avec Don Drummond au trombone ! Tout simplement génial ! Ou encore le the Tide is High des Paragons, excellent morceau rocksteady avec violon ! ! ! Et oui enfin un morceau qui me plaît avec violon. Il faut dire que cette excentricité est bien utilisée et pas trop mise en avant. En bref, ils mettent un violon pour donner un effet sonore, pas pour se faire remarquer avec cette originalité. A noter encore, quelques très beaux morceaux avec la magnifique voix de Phyllis Dillon. Voilà pour les trucs un peu moins connus. Nous dirons donc que ce disque est un beau petit bijou, surtout attrayant pour ceux dont la discothèque est peu fournie en ska 60’s.
Too Many Crooks, Bounce. Do the Dog Records, 2003.
Voilà un groupe british qui joue du ska british… c'est-à-dire totalement dans la veine two tone. Je découvre ce groupe à leur 4ème album… et je crois que beaucoup d’autres en sont là aussi. Leurs autres disques sont quasiment introuvables en France (à part le 3ème chez RedHeadMan). Une voix façon Specials, un orgue hammond très bien utilisé, une musique autant influencée par le ska que par la sonorité pop britannique (Hearts Cruel Lesson of Love), ou la rythmique rockabilly (avec un excellent Hey You, où le piano déchaîné nous rappelle Jerry Lee Lewis, même s’il n’est pas trop mis en avant). L’ensemble, toujours dans un style ska, est très dynamique, varié et finit sur un Too Many Creeks qui nous rappelle le ska européen speedé de la troisième vague (90’s). Et on continue dans la diversité avec, 2 bonus tracks, dont un dub pour finir. Ce qui nous donne 13 titres très plaisants, très variés, dont quelques uns vraiment très bons (Hey You, Baby Lotion). C’est donc un vrai petit come back du two tone, actuel, que nous offre ce groupe.
Erin Barwell Collective. Volume One. Pop A Top, 2003.
La première production du label british Pop A Top ! Ce label fondé par Sir Erin Bardwell sert donc tout d’abord à sortir un disque de … Erin Bardwell (connu pour ses anciens groupes, comme Ska Custard, Skanxters ou surtout More Specials). Il fait le piano, l’orgue hammond (très présent) et compose pas mal de morceaux… Mais il est entouré de Recoldo Flemming, Solomon Holgate et Nevil Banton pour les voix. Ce collectif rassemble donc quelques uns des meilleurs musiciens et chanteur british du ska 60’s. Plus qu’un groupe, c’est un moyen de démontrer la qualité de la musique que font ces gens-là. Et c’est réussi ! De très bons morceaux 60’s, dans l’esprit sobre et authentique du début, mais avec une certaine originalité sonore, une grande qualité musicale… L’excellent What Do You Read In The Newspapers fait sans doute partie des 10 meilleurs morceaux rocksteady que j’ai entendu cette année ! Dans l’ensemble c’est surtout du early reggae, très bien maîtrisé, de haute qualité, mais authentique (on sent que ce n’est pas super trafiqué en studio). Des voix sacrément bien foutues. Des mélodies qui vous accrochent presque à chaque fois. Aucun morceau chiant ou mauvais… peut-être un truc un peu lassant au bout de 3 minutes (Panama, Groundwell Farm). Que du bon, voir du très bon, soit 40 minutes en 13 titres, avec en plus de ça, un cd qui a de la gueule (celle d’un vinyle des 60’s)… incontournable.
Working Frog, Frog’n’Roll, Rudeboi & NoCo, 2003.
Ce groupe de ska-punk français a beaucoup de succès actuellement. Ça peut se comprendre : une musique énergique rapide, bien faite, avec des paroles (en français) qui sente bon la provoc, la violence (dans le style antifasciste tout de même)… ! Mais personnellement, j’accroche pas des masses. Je trouve cette musique assez commune. Toutefois, ce groupe est vraiment dans la lignée du meilleur punk français des années 90, et peut donc plaire à beaucoup. Le livret nous fournit les paroles des 13 chansons.
Taxyfolia, …sur la détente, Autoprod. 2003.
1er skeud de ce groupe de ska charentais, dans su tyle, contemporain, avec un son très 90’s. Ska rapide, cuivré, parfois un peu « festif ». Dans l’ensemble, la musique se tient bien, sans grande diversité, assez sobre, sans exubérance. Le style est plaisant, mais les paroles, en français, sont plus ou moins bien foutue. Ne parlons pas du sens (grosso modo, c’est un peu toujours l’histoire d’un gars… genre le capitaine de l’Erika, Lino Ventura, le beauf en Mercedes… chaque chanson pourrait commencer par… « c’est l’histoire d’un mec… »). Certaines paroles passent vraiment mal sur la musique…(Lino dit Ventura)… Dommage, car quand tout ça est un peu mieux calibré, ça donne du bon ska, mélodique, qui bouge bien… un peu façon Stevo’s Teen, voir Ruda Salska du tout début sur certains titres aux ambiances un peu plus hard. Groupe sans doute très intéressant sur scène. Ce disque est un bon début.
Nguru, Songs from the Boondocks, Leech Records. 2004.
3ème album de ce groupe de ska suisse, avec une grande régularité (Twelvepack en 2000,Timezone II en 2002, et maintenant… 2004) et une grande fidélité à son style, son son atypique. Toujours un ska rock (voir uniquement rock) rapide au son 90’s, avec une voix mise en avant et un chant rock-pop en anglais. Avec tout ça, on rajoute quelques mélodies accrochante, sur quelques titres, très bien servies par un chant de grande qualité, et on a quelques très bons morceaux (The Die is Cast, The Usual Way of Things, Hungry Barracuda…). A noter, quelques titres un peu différents (Ghost & Demons, Dance’til Decadence, Same Destination, Same Place), reggae, avec un son très contemporain tout de même. Ce qui fait surtout l’identité de ce groupe est tout de même le chant, plus qu’un style ska, rock ou reggae. Il est dommage que la mélodie ne permette pas forcément de mettre en valeur cette voix. Certains morceaux sont assez quelconque, pas très typés, passent inaperçus. Sur les 13 titres, on a tout de même les 2/3 qui tournent bien.
Skunk, Giltzak / Les Clefs, SkunkDiskak / CRASH Disques. 2004.
Nouvel album de ce groupe ska punk basque bientôt mythique. Le style est plus ska rock, voir skacore, façon années 90, moins puissant que par le passé, mais plus maîtrisé. Cela reste dans l’ensemble assez classique, chanté alternativement en basque, espagnol et français. On peut remarqué une volonté d’ouverture au niveau du style avec 2 morceaux ska 60’s, ou d’autres influences au niveau mélodies (L’été)… Dans l’ensemble, ce qui reste convainquant est quand même le plus typiquement skacore (CFP2T, Nolakoak gara), ou le plus punk français, façon 80’s (Giltzak). Les titres les plus péchus, les plus sobre, quoi ! 11 titres donc de niveau inégal. Dommage car leurs meilleurs morceaux de l’album sont vraiment à ranger dans le meilleur de Skunk.
Froglegs, Movin’ Up ! Froglegs / Karma Mira / Serious Man. 2003.
Quelle surprise ! Un groupe de ska russe (de Saint Petersburg semble-t-il)... et en plus un super ska 60’s, un peu de rocksteady,… 50 minutes de pure qualité… en commençant par un bon instrumental ska jazz, qui nous prouve la qualité des musiciens. Puis un excellent Pied Piper, l’un des tout meilleur titre de l’album, avec une voix féminine au service d’une très bonne mélodie. Puis on enchaîne les morceaux ska plus ou moins rapide, instrumentaux (avec d’excellents solos, comme sur le merveilleux Someday Sweetheart) ou avec chant. L’influence jazz est prépondérante mais on sent aussi un son plus contemporain sur des morceaux plus rapides (Titanic) qui plairont aux fans de ska third wave, voir quelques influences calypso (Morning Light). Tout ça servit par une très belle voix féminine, mais aussi une voix masculine occasionnellement. C’est pour moi un très très bon disque de ska pour les amateurs du genre. Il est d’ailleurs aussi très accessible à ceux qui trouvent le ska jazz chiant, avec quelques reprises détonantes (le Blue Danube Ska, What a Wonderful World). Je le conseille fortement… il est dispo chez Red Head Man bien sur (contact p. 14).
Skalimucho, One Two. Autoprod, 2003.
Après un album en 2001, voici un maxi CD 7 titres d’un groupe de ska rock cuivré, puissant et assez original des Yvelines. On a affaire à du ska rapide, 3rd wave, teinté d’influences two tone assez nettes sur certains titres, par le chant et le clavier. Avec un son puissant du début à la fin, on a 25 minutes de ska, balancé speed dans les oreilles, de quoi réveillé un mort. J’apprécie incontestablement leur son. Certains titres sont vraiment très bon, peut être l meilleur de ce que j’ai pu entendre en ska rock (One Two ou Lady). D’autres sont trop banals, sans intérêt (Never give up, Robert Johnson). Les paroles sont surtout en anglais sauf sur un titre. A noter, un très bon titre, presque totalement instrumental pour finir, façon ska jazz, mais tout en gardant leur son à eux : El Perro, très réussi. Ce 7 titres pourrait être réduit à un très bon EP de 4 titres de ska rock de qualité. Mais pourquoi faire la fine bouche, à vous de prendre ce qui vous plait : le CD est en téléchargement gratuit sur leur site (http://www.skalimucho.online.fr/ ).
Knock Outs, Live at the Iron Cactus, 28-08-2004.
Il ne s’agit pas d’un disque, mais d’un concert enregistré à l’arrache et disponible sur internet. Alors puisque vous pouvez y avoir accès assez facilement, pourquoi ne pas en parler. Le son est assez mauvais, façon pirate des années 80, mais ça reste audible et compréhensible tout de même. Knock Outs est un groupe de ska 60’s texan, qui prouve en 12 titres (40 minutes) live qu’ils sont au niveau des meilleurs du genre. Une sonorité assez jazzy, cuivrée, agrémentée d’un bon petit clavier et avec ça trois voix féminines ! Tout ce qu’il faut. Des compos de qualité, dans la pure tradition ska, et des reprises de grands classiques (In his kiss, Cornerstone…)… à quand une tournée en Europe ?
http://www.knockouts.htmlplanet.com/
Scaramanga, Cultures. Leech Records. 2004.
Il s’agit du premier album de ce groupe suisse de Schaffhausen, un coin que j’adore. Si l’ensemble est un ska contemporain aux sonorités très électriques, on sent tout de même des influences très variées, du reggae au ragga, en passant par le jazz ou le dub. Le chant est bien mis en avant, avec parfois un petit côté two tone dans la voix (c’mon dad)… et l’ensemble donne un très bon résultat. Entre des morceaux ska rapides et très contemporain et des sonorités plus traditionnelles sur le mode jazzy, Scaramanga maîtrise toute la gamme du ska. Les saxophones sont aussi is en avant avec des parties très originales. C’est rare que cet instrument soit aussi bien utilisé dans le ska. Ce groupe n’est pas franchement débutant (création en 99), mais ils sont sans doute à l’orée d’une sacrée carrière. Aucun morceau chiant et lassant mais aucun non plus qui tranche franchement, qui accroche, qui vous reste dans la tête, à part peut être Swing Scaramanga, un peu long quand même.
Superspy, Slick, 808 Records. 2004.
Encore une découverte suisse... On m’a dit qu’ils avaient sorti un petit CD 3 titres en 2002... Mais voici leur gros CD… mini album 5 titres. Le style de ce groupe est toujours très difficile à définir. Sur une rythmique ska, Superspy mixte ses influences punk, hardcore, voir metal. Tout cela aidé par une magnifique voix féminine, que l’on s’attendrait plutôt à trouver dans un groupe rocksteady. Le résultat est très original. Pas de Skacore à la Kargol’s, de Skapunk à la Skunk ou de Ska bourrin à la… Vraiment une musique spéciale, avec un morceau très ska british (avec un orgue hammond qui se rajoute), Tribute to James Last, ou un morceau plus ska speed 90’s (Game show millionaire). L’ensemble est très rock tout en gardant une rythmique purement ska. A découvrir !
Rude Rich and the High Notes, Soul Stomp. Grover Records / Rude Rich Records, 2004.
Après un disque avec Derrick Morgan, les Néerlandais de Rude Rich reviennent avec leur 3ème album, toujours dans un style ska, rocksteady et reggae authentique, avec un son brut, direct. Et c’est pas moins de 18 titres que l’on retrouve sur ce LP (autant que sur la version CD).On apprécie ce magnifique son 60’s, des morceaux de toute première qualité, avec seulement 5 compos et 13 reprises (aussi prestigieuses que Prince Buster, Jackie Mittoo, the Heptones, the Upsetters, Alton Ellis…). Si le son reste authentique, l’interprétation a tout de même sa particularité. Ce ne sont d’ailleurs pas les morceaux les plus connus qui sont repris. Toujours de très bons choix. Les voix sont de haut niveau quelque soit le registre (rocksteady langoureux, ska puissant ou soul). Ajoutons aussi quelques solos instrumentaux de qualité, et ça donne un sacré disque ! A noter quelques titres pour le clavier (tribute to Jackie Mittoo). Et puis, le reste, c’est à vous de le découvrir. Si vous aimez le bon ska roots, 60’s, vous allez adorez ! ! !
Soul Invaders, Chapter One. Lopanier / Red Head Man / Banana Juice, 2004.
Oserais-je le dire ? Oui, c’est de loin de ce que j’ai entendu le mieux dans ce style si particulier Soul - Ska ! 9 compos et une reprise (Moon Hop) sur le vinyle (2 titres en plus sur la version CD). Le top du début à la fin ! Des morceaux ska 60’s ou skinhead reggae avec un putain de son soul, limite funky… On a l’impression d’être dans Funky Cops (bon d’accord, je suis le seul à connaître…), sur King Suckerman par exemple. Des cuivres, à la voix (petit bémol : même avec une super voix, chanter en français sur 2 titres, c’est pas leur meilleure idée), en passant par le clavier, tout sonne soul ! Et tout ça sur de la musique jamaïcaine. Juste ce qu’il faut de réverb’, d’échos pour donner un style reggae 69, léché au poil ! Le premier album de ce jeune groupe parisien m’a fait le même choc que la première fois que j’ai écouté 8°6 Crew. Ce n‘est pas tout à fait le même style, pas le même son, c’est au moins aussi bon. Décidément, la scène ska roots française nous réserve quelques petites merveilles cette année ! Surtout ne passer pas à côté de ce groupe !
Jim Murple Memorial, Sister Sister / Last Call, Patate Records 2004.
Sympa cette nouvelle petite production de Jim Murple. Un 45 tour, totalement dans la lignée du groupe. Un morceau où l’on met en avant la magnifique voix de la chanteuse, très efficace, et un instrumental dans le style ska roots, avec un son ! Un de ces sons authentiques qui charment nos oreilles d’amateurs d’oldies jamaïcains. Bien sûr une sacré mélodie qui vous accroche pour la journée, un morceau à l’ancienne, plein de solos. Il serait dommage de passer à côté de ce 45 tour !
Brigitte Bop. Back in Eul’ Berry. Trauma Social / Konstroy. 2004.
Nouvelle album de ce groupe punk français, relativement connu. Pour moi, c’est quand même un peu nouveau. A part 2-3 morceaux par ci par là, je ne m’étais jamais intéressé aux Brigitte Bop. C’est du punk français dans tous les sens du terme. Paroles en français, son punk simple, basique, sonorités alternatives des années 80… avec des extraits de dialogues de films entre les chansons (l’inimitable Poelvoorde). En fait, les Brigitte Bop, c’est vraiment la tradition punk (80’s) française. Le son est tout de même sacrément bien foutu : brut, sans fioritures... On se croirait en concert ! Mais il est clair que ce style de punk rock n’est pas franchement ce que je préfère, même s’il faut bien reconnaître qu’il est bien fait : rapide, bon son, pas trop propre. Sur les 22 titres (51 minutes) il y a du bon et du… assez moyen. Ajoutons un gros bonus vidéo avec des extraits de concerts, clip, photos, etc.
Hardtimes. s/t. Bord de Seine. 2004.
Ce nouveau groupe parisien qui fait pas mal parler de lui vient de sortir un CD 5 titres. Musicalement, c’est du punk oï très classique, basique, sans grand intérêt, avec toute fois quelques accents hardcore de temps à autre (sur (Un)justified Violence). Par contre, le chant, enragé et violent, crache des paroles sur la vie skin et rebelle, « jusqu’au bout quitte à en crever ». Une vision très noire de la société, une certaine violence (dans les paroles, la voix, mais pas trop dans la musique), tout ça donne un côté skinhead assez traditionnel. Personnelement, c’est pas trop mon truc, même, si je trouve que c’est bien meilleur, bien moins simpliste, que la plupart des groupes oï français.
Nouvelle Aube. Bords de Seine. 2004.
Bords de Seine sort une compile oï ! dont le titre laisse penser à un hommage à LSD… ce qui n’apparaît pas vraiment dans le disque. On a 24 groupes, du très bon, et aussi du très mauvais, qui me rappelle pourquoi j’écoute très peu de oï ! Alors plutôt que de perdre du temps à casser le travaille de certains groupes que je ne connais pas suffisamment pour leur en vouloir, je vais vous parler de ce qui vaut le coup. Tout d’abord, le Supprime toi de Haircut, et dans un style différent, le Raymond le cureton des Corons puent, qui suit. Les Corons puent font penser à ce punk oï 80’s énergique et déjanté, avec un son de sax bien utilisé. Aussi dans ce genre de sonorité 80’s, sans sax cette fois, il y a les Lourds 5 qui m’ont agréablement surpris, par rapport à ce que je connaissais d’eux). Mais l’un des tout meilleur titre de la compile, c’est Traquenard avec apolitique. Disons que je ne critiquerais pas les paroles, chacun pense ce qu’il veut, mais musicalement, c’est très bon, très rock, avec aussi un sax bien foutu car pas omniprésent. Un des tout meilleurs titre du disque aussi, Skin de Paris de Paris Violence, avec un son oï ! étouffé, sombre, bien cassé. Quelque chose d’assez bien foutu, c’est mon frère de Cortège, un morceaux punk rock très basique, pas très original mais qui sonne sacrément bien, avec des paroles vraiment intéressantes et compréhensibles. Vers la fin du disque, un morceaux qui vous secoue les tripes, Bootboys united de Anti-Clockwise, une oï ! pas trop rapide, avec un son dur, limite hardcore. Puis, complètement différent, un « Prostitue Riot » des Explorerz qui abandonne leur domaine skinhead reggae pour un titre plus rock. Musicalement, ça reste du Explorerz, c’est à dire pas de surcharge instrumentale. Sobriété et efficacité ! Un peu d’originalité par rapport à l’ambiance du disque… pas évident de rentrer dedans.
Cortège, Punk Inside. Cored Age & Bords de Seine. 2004.
Inspiré par leur morceaux Mon frère, que j’avais apprécié sur la compile Nouvelle Aube, j’ai mis leur album dans mon lecteur… et j’ai réécouté Mon frère qui ouvre l’album. Pas de surprise… Après quoi, suivent 12 autres titres dans le style punk agressif, avec un chant en français compréhensible. A vrai dire, le son reste toujours dans cette veine et a tendance à lasser. Par contre, musicalement, c’est assez varié, avec quelques morceaux plus lents, des ruptures de rythmes. A noter, deux morceaux tirés de « l’Anthologie de la littérature argotique des origines à nos jours », qui sonnent plus rock français classique. Autre chose intéressante, un morceau des Wild Procession, un groupe ricain de Detroit, invité et qui livre un titre inédit (bon punk hardcore). Si le son reste dans la ligne de Mon frère, certains titres sonnent mal, avec une voix se place mal sur la musique.
Coda di Lupo, démo.
Un groupe de hardcore italien au son assez travaillé, pas trop bourrin. C’est du hardcore assez classique, mélodique, la voix est assez mise en avant, compréhensible (pour un italien). 7 titres dont 1 un peu original, acoustique, façon chanson traditionnelle, en fait une reprise d’un titre précédent. Et tout ça se finit par quelques secondes de hardcore ultraviolent en guise de conclusion. C’est du hardcore profond, puissant, bien foutu. Le CD est doté des paroles de 4 des chansons. Pour les amateurs de hardcore, je vous conseille franchement ce disque franc et honnête.
MFS, Where it ends, 808 Records, 2004.
Après un album en 2001, les punks suisses de MFS reviennent avec un EP 25cm, 8 titres (aussi dispo en CD). Gros son, violent, puissant, du vrai punk rock… sans toutefois le côté rock’n’roll des 70’s. La voix déchirée reste compréhensible. Elle est pour beaucoup dans l’effet que produit ce disque sur vous. On sent toute l’énergie du punk rock dans ce disque. Peut être peut-on trouver que la musique est très banale, répétitive, que les morceaux sont un peu trop longs pour être efficace, mais l’essentiel est que ça marche ! Comme ils le disent eux-mêmes « we may not be musiciens but fuck you ! »… (sur leur précédent album). Ici l’esprit est le même (voir le petit dialogue d’intro en anglais… je vous laisse découvrir) On est à fond dedans du début à la fin.
J’aurais Voulu… Partir sans dire adieu. Combat Rock, 2004.
Un peu compliqués à suivre les J’aurais voulu… Disons qu’après une séparation en 2003, ils reviennent avec un disque d’adieu enregistré à 2 (Ludo au chant et à la basse, Jérémya à la guitare), avec une boite à rythme. Le son rest e du J’aurais Voulu pur et dur (avec un chant en français, compréhensible), mais en plus pechu, avec une guitare très présente, un petit côté hard rock 70’s). Et pour ce disque d’adieu, qui a en fait déboucher sur une reformation … on a le droit à pas moins de 18 titres + une vidéo en bonus.
Des paroles qui semblent montrer une certaine nostalgie par rapport au mouvement punk rock, sans toutefois que ça sente le désespoir, le fatalisme, mais plutôt l’hommage à une « tradition » punk. Et tout ça avec une musique qui créé une ambiance sombre et brutale. On est à fond dedans ! Faut bien avouer que le son de la boite à rythme contribue à créé cette atmosphère. En fait, c’est assez atypique par rapport au punk rock actuel, mais ça marche ! Des morceaux comme Paranoïa urbaine, Pour les miens, ou Partir sans dire adieu sont de vrais petits tubes !
Didier Super, Vaut mieux en rire que s’en foutre. Chronowax / V2 Music, 2004.
On m’avait prévenu, « Didier Super c’est génial… », ou encore « Didier Super, c’est de la merde, a chier… ». Donc entre les deux, je vais donc m’écouter cet album… En fait, c’est clair qu’il faut tout prendre au second degré ! De la varietoch’ pourrie avec le son ridicule des années 80, à grand renfort de synthé d’ambiance. Les paroles, pareil, tout de second degré, imitation gros beauf ! ça sent le disque délire fait pas Didier, tout seul dans sa cave pendant les longues soirées d’été. Et faut avouer que dans ce style de délire, c’est hachement bien réussi. Totalement ironique et trash. Faut aimer ! Y’en a marre des pauvres, petit caniche, le club des catholiques, y’en a des biens… autant de chansons qui vous font rire à tous les coups. On a tellement l’impression d’avoir déjà entendu ce genre de paroles autour de soi… Mais faut bien avouer que musicalement, ça n’a d’intérêt que pour mettre une sonorité d’ambiance. Le côté trash, provoc ne se sent pas vraiment dans la musique… Si vous êtes fan des Ludwig, vous aimerez Didier Super ! A signaler une plage vidéo, après les 13 titres, qui vaut le coup !
Doctor Teeth, Ils veulent vous tuer, Nova Express Records, 2004.
Une putain de sacré pochette, bien travaillée, sexy et horrible… que vous méritez de pouvoir observer en grand… ça s’annonce bien. Mais dans le style horrible, il y a plus horrible. C’est du punk rock français assez classique, chanté en français, avec heureusement quelques sonorités particulières grâce au clavier de Lucas Trouble par moment (sur le très bon Le Prince des Weppes). Le niveau de l’album est assez inégal. Du très bon et puissant comme Mr. Clean ou Fernando Mi Amor, du pas très bon, comme Moon Boots. Il faut aimer le punk rock puissant, avec une guitare très présente qui électrise l’ensemble. Je trouve que ça manque parfois de personnalité. Sans doute un excellent groupe de scène, avec une sacrée énergie.
Ratwaster, s/t, Arrache-toi un œil ! Production, 2004.
Je ne connaissais pas du tout ce groupe de punk-oï ! qui semble venir du 78. C’est tout ce qu’il y a de plus puissant, lourd mais pas bourrin. Si j’ai souvent du mal avec les gros sons, on a ici quelque chose d’assez dynamique, pas répétitif. Avec trompette et saxo qui arrivent péniblement à se faire entendre par moment, ça donne un effet de puissance. Le chant en français, très agressif (paroles très virulente), est tout de même compréhensible. En bref, on a tout ce qu’il faut pour faire du bon et méchant punk rock français.
http://ratwaster.propagande.org
Orange Bud, Lachez du zeste ! OK Chaos, 2003.
Pas tout jeune ce groupe vosgien. M’enfin, après pas mal de ch’ti CD, voici le 1er véritable album. 10 titres très originaux, difficiles à définir : rythmique punk, guitares ultra saturées et lourdes faon métal, sonorités électro… Rajoutez à ça le chant en français, par une voix violente sans être agressive. Et ça donne une sorte d’électro punk core, qui me rappelle surtout du hard rock 70’s. Cet album dégage une sacrée énergie, qui doit sûrement faire son petit effet sur scène. A conseiller à tous les fans de metal, hardcore, voir hard rock !
Riposte, Démo, 2004.
Ce groupe n’est pas tout jeune. Bientôt 10 ans d’existence. Ils nous viennent de Champagne et sortent donc un nouveau CD démo, 3 titres. Musicalement, c’est du punk rock français (ce qui veut dire que les paroles sont en français, mais aussi qu’il y a un son « français »). Un super son de guitare à la J’aurais Voulu, qui vous met une sacré ambiance, des chœurs, et un chant français, qui fait peut être moins sérieux que le reste. Les paroles ne sont pas connes, et compréhensibles, dommage que la voix ne colle pas avec le reste de l’ambiance. Sinon, dans l’ensemble, le groupe maîtrise bien sa musique et transmet une certaine énergie. A découvrir… Riposte 29 rue de Coole, 51300 Maisons en Champagne.
Kick the system, Tapage Nocturne. Autoprod, 2004.
Encore un groupe des Yvelines... et un bon. Du punk rock, qui sonne souvent oï !, avec une musique carrée, assez rapide, un gros son de guitare, une batterie plus claire… et un chant énervé en français. Que du très classique en fait… Mais c’est foutrement efficace ! Quelques titres peuvent être décevants, comme Kamikaze, mais sur les 6 titres du CD, il y en a quelques très bons. L’excellent Dockers, en hommage aux dockers de Liverpool (« les vrais héros de Liverpool ») avec une petit coup aux Beattles et aux stars du foot au passage,sur fond de Never walk alone, l’hymne des supporters du Liverpool FC. D’ailleurs le morceau commence avec ces chants de stade. Bien foutu, d’autant plus que ça continue bien, avec chœurs virils et chant agressif. D’autres bonnes choses, sur la jeunesse des rues (Never Forget) ou sur la vie nocturne parisienne (Tapage nocturne). Ça sonne un peu comme des hymnes, ça sent bon le punk français du début des 80’s. Pour résumer, y’a toute l’énergie et la haine du vrai punk rock avec en plus des paroles bien foutues.
Abus 77, avec le fanzine Abus Dangereux n°89, Septembre / Octobre 2004.
Par les étranges histoires de la vie fanzinesque, seul le piti CD est arrivé jusqu’à moi, surmontant les embûches, les dragons cachés et les canettes qui gisent dans ma chambre. Donc sur cette compile, 15 titres. Je la trouve construite comme un LP : face A : Punk Rock déchaîné et zarbi ; face B : pop sirupeuses façon variétoche. Donc, je m’arrête à la face A : du très bon punk rock sauvage, que je ne connaissais pas (à l’exception des excellents Hatepinks, avec leur « tube » I’m phoning Aphone). Henry Fiat’s Open Sore, avec le très bon Heil Hippie et surtout Blood Brothers (Trash Flavored Trash). Génial, destroy, hurlant, speed !!! Tout ce qu’il faut ! Powersolo, avec Kat Nazer, sympa. Punk rock sombre, lent et puissant. Je laisse de côté les trucs originaux dont j’aurai du mal à parler et je finis en vous présentant les anglais Pink Grease, avec Fever. Une rythmique sombre, répétitive envoûtante, inquiétante, et un chant violent et destroy. Il parait que l’on appelle ça du Glam Punk décadent. Les 8 autres morceaux, je fait comme s’ils n’existaient pas.
Eletric Karma, Neon Sunrise, Nova Express, 2004.
Une nouvelle production de Nova Express, avec… Lucas Trouble à l’orgue. Tout ça enregistré au Kaiser studio comme il se doit ! On trouve aussi là dedans le batteur et le guitariste du groupe de pop My Concubine. Et ça reste dans le style de la maison : rock électrique, sombre, déjanté et original… enfin, c’est un peu près ça. A vrai dire, j’ai du mal à définir, comme d’hab’ avec ce style. On retrouve tout de même une richesse de sonorités sur les 13 titres, avec de l’harmonica, du saxo, du violon et une voix qui résonne un peu (façon gothique) sur quelques titres (Heroin Ice Cream…). Tout ça sonne très électrique, sans faire électro. Ça reste du rock ! Pour les amateurs de décadence !
Nova Express, Demeure du Levant, 21 chemin des Carrières, 71150 Chagny. kaisernova@aol.com
By My Fists split with In Progress, Rudeboï!, Ben le Millionaire Rec., Way of Life, 58 Rec. LPF Rec, 2004.
Une tripotée de label pour ce split hardcore. Et là c’est du vrai, du pur hardcore à l’ancienne. Chant en français, conscient et puissant pour By My Fists, en anglais pour In Progress, dans un style plus puissant encore, mais peut-être moins varié. De l’énergie pure en tout cas ! A vrai dire, j’ai un petit faible pour By My Fists, dont la musique me semble plus accessible (pour un néophyte du hardcore comme moi). Alors non seulement on a 14 titres (7 par groupe) qui balancent du début à la fin, mais on a aussi le droit à 3 vidéo : 2 By My Fists (dont un qui n’est pas en audio) et 1 In Progress. Ça donne une idée intéressante du groupe en concert, même si le son n’est pas génial (et les images non plus d’ailleurs pour In Progress). Moi, qui ne suis pas un fan de hardcore, j’apprécie !
Wild News from Frenchy Radio Punk Rock, volume 3, Lollipop Records, 2003.
Bel objet déjà cet EP. 6 titres, de 6 groupes punk rock français, dans le style de cette scène speed & destroy de chez Lollipo !
Un You win again d’Holy Curse, bon punk rock agité, avec un son bien recherché… Puis, 5 groupes que je ne connaissais pas. Weak, avec So tired, pas mal dans le même genre, avec une voix un peu plus virulente. Puis, mon titre préféré, You sold my soul, de Nitrobrew. Toujours du bon punk rock, très court cette fois, et avec une sonorité plus riche, grâce à l’harmonica qui donne un côté plus rock’n’roll. L’autre face, idem, avec Jakes, Little Green Fairy et Starshit. Le niveau est corect, le son de guitare un peu garage pop, nous met dans l’ambiance, et quand on rajoute un peu de fougue, avec Starshit, ça donne carréent un très bon truc.
Official Relou, C’est pas nous qu’on le dit, Rudeboi Records / Sparte Records, 2004.
8 personnalité de la scène skin, parmi lesquels Fred Skarface, Vince Traquenard, Julian Ethylic System, Olivier Rudeboi (je vous laisse découvrir les autres), sortent cet EP. Musicalement, c’est du punk rock basique, parfois même caricatural, ce qui est volontaire. Le plus intéressant, c’est tout de même les paroles. Toutes ces chansons parlent du trip skinhead, sous un aspect… pas très rose. Les galères, les embrouilles, les plans pourries, les soirées dans les rues, au commissariat… Sympa le chant caricatural à grand coups de « oï ». Bien sûr tut cela est à prendre au second degré, mais le fait que la musique et le chant sont assez bien foutu, énergiques, rentre-dedans… ça ne gâche rien. www.rude-boi.com
Official Relou, Les temps sont durs, Rudeboi Records / Sparte Records, 2004.
La suite de l’autre. Dans le même style, avec peut être un son plus dur, mais toujours dans la même lignée punk. A signaler des paroles que je trouve sacrément bonnes et lucides sur les skinheads (m’enfin disons, c’est surtout les parisiens…).
http://www.officialrelous.fr.st/
Ludwig Von 88, De l’âge de la crête à l’âge du bronze, CRASH Disques, 2004.
On ressort tout les LV88, depuis 83… Ce premier volume est consacré aux années 83-90 (27 titres), et on y trouve le meilleur de Ludwig. L’époque du rock alternatif pas encore dompté, une époque un peu trash (sans plus…), pleine d’humour, mais pas de niaiserie. L’époque où les Ludwig nous faisait aussi un peu de ska 80’s. Très intéressant. Finalement ça sonne très bien, ça fait partie d’une époque. Ça peut plaire à tous ceux qui apprécient ce punk français des années 80’s, façon Bérus… Même au-delà, on peut y trouver des titres qui plus accrocheurs, comme LSD for Ethiopie ou Séoul Bop. Tout ça me rappelle les Wampas du début, sans le côté psycho bien sûr.
Ludwig Von 88, De l’âge du trash à l’âge du zen, CRASH Disques, 204.
La suite de l’épopée, qui me plait beaucoup moins. Les années 90 me semblent synonymes de punk expérimental, sonorités étranges, parfois électro, délires audio (même si parfois, ça donne bien, comme sur CS 137 ouu Ce jour heureux est vraiment trop triste, ça lasse vite). Quelques bons titres aussi à repêché sur ces 27 là, comme le fameux Twist à Koweit City, mais dans l’ensemble, c’est plutôt à réserver aux fans des Ludwig ou aux curieux.
Arrach, Alternatives, Moumoutt. Prod / Trauma Social, 2004.
Je crois qu’il va falloir que je me mette au hardcore, il y a quelques bons trucs. Ici c’est Arrach, que je ne connaissais bien sûr pas. Musicalement, c’est du hardcore avec un bon son, pas trop lourd, avec une voix assez classique dans le style, des paroles en anglais, et aussi en français (sur un titre, très explicite : Anti-nazis, une de leurs chansons antifasciste). Une bonne ambiance, bien hargneuse et virulente se dégage de cette musique. A signaler aussi une bonne transition entre 2 morceaux, les dialogues dans un car de CRS avant leur intervention contre un concert sauvage ! Bien foutu ! Bien sûr la scène se finit pas une belle grosse baston contre « les marginaux », et direct enchaîné avec Purely & Simply Fascist ! Bien balancé dans la gueule, bien méchant. Du bon hardcore brut et brutal, sans être trop lourd (pas du métal quoi !). http://arrachpxhc.free.fr
More to Enjoy, vol II, International Surf & Garage Beats Sensations from the Unfair Records. Unfair Records, 2004.
Cette compile nous offre 16 titres de surf & garage… enfin surtout de surf, d’un peu partout. Essentiellement des groupes français tout de même, dont certains assez connu dans ce style, comme Fantastic 3 (que je croyais disparu après le décès du contrebassiste), Hawaii Samourai, The Star & Key of the Indian Ocean, The Immediates, ou les Ronnie Rockets, dans un style plus rockab’. A cela, rajoutons quelques autres groupes français que je ne connaissais pas (comme The Challengers of the Unknown, The Magnetix, Antena Tres, The Surfin’ Barmaids, et Vegomatic) et quelques étrangers, du Brésil (Autorama), de Suisse (The Monsters), d’Allemagne (Curlee Wurlee), d’Argentine (The Tormentos, The Surfacers) et de Grèce (Ducky Boys). Le niveau est très variable. On va du surf chiant (pas trop quand même) au bon, avec Ronnie Rockets (Good Bye Honey, de leur premier disque), Hawaii Samourai, The Magnetix (un surf un peu électrisé qui vous fout la hargne), ou encore les Ducky Boys (un Cannonball, surf très classique, mais avec un son destroy, électrique, excellent), voir même du très très bon, avec Curlee Wurlee (the Munster Theme), absolument dément, The Immediates (leur We knew the End, pop énergique, british à souhait). A signaler aussi quelques originalités qui valent le coup d’oreille : Lonely Space Surfer des Vegomatic, un titre western spaghetti surfisé (son, électrique, tendu…), le son lourd et travaillé, façon garage des Autoramas, ou encore le Toxico Mambo des Stars & Key of the Indian Ocean. Franchement, vous oublierez vite les quelques morceaux bateau, classiques, sans intérêt, et vous vous régalerez avec du très très bon surf ! De quoi faire apprécier ce style à tous les curieux, de quoi satisfaire les spécialistes !
Pama International, Too Many Freaks Not Enough Stages, Autoprod, 2004.
Deuxième album de ce groupe anglais qui m’avait vraiment impressionné par un 45 tour ska and soul sorti sur Bank Robber en 2002… Alors forcément j’attendais avec impatience cet album. Et faut dire que je suis un peu déçu. Avec quelques titres rocksteady et soul sans personnalité, on a le droit à 2 titres plus rythmés, plus intéressants. Malgré ça, le son de la batterie est étrange, très clair,… Ajoutons à ça une voix très suave (trop), et vous comprendrez que j’accroche pas trop. Tout ça sonne trop pop, comme sur Learning to love again, ou trop électro (Don’t live to lie). Un morceau reggae, rythmé, plus original, avec une mélodie qui accroche, un peu trop répétitif, et un bon Sunday Social, énergique, repris sur Tommy Mc Cook relèvent le niveau pour finir. En fait, sur les 8 titres de ce mini album, on en a 4 assez mauvais et 4 relativement bon, malgré quelques originalités auxquelles je n’arrive pas à me faire.
Pama International, Float like a Butterfly, Autoprod, 2004.
Et oui, quelques mois après leur deuxième album 8 titres, ils sont déjà deretour avec un troisième album 8 titres... Et y a pas à dire, ils rattrapent leur plantage précédent ! 8 morceaux plus rythmés, avec une rythmique ska, des mélodies intéressantes, une énergie qui transpire. Par contre, j’ai toujours du mal avec le son de la batterie. Mais ça fait partie des aléas de la pop anglaise. Et c’est vrai qu’on retrouve autant une influence pop (dans la voix notamment) qu’une influence soul dans le ska des Pama International. L’utilisation de l’orgue hammond donne un côté un peu plus ancien, authentique sur certains morceaux, de même que la trompette nous rappelle la pop déchaînée des 60’s. Il y a vraiment du très bon dans ce Pama là, mais malgré tout, rien ne dépasse pour moi leur 45 tour de 2002.
Pama International, All About You / Don’t Live a Lie, B-Soul Records, 2004.
Voici un 45 tour qui reprend 2 morceaux de l’album Too Many Freaks… Et c’est à l’image de l’album. C’est à dire un peu décevant pour moi, mais, ce ne sont pas non plus les morceaux les pire. Un morceau reggae soul pour commencer, qui selaisse écouter, qui sonne pas mal, mais qui n’accroche pas. Pour la suite, Don’t live a lie est plus vivant, plus énergique, mais je reste gêné par ce son particulier (surtout pour la batterie). Malgré tout, si vous appréciez Pama International, je vous conseille ce 45 tour, très bon moyen de se faire une idée sur l’album.
The Peacocks, It’s time for the Peacocks. Leech Records / Crazy Love Records / Household Name Records, 2004.
Le retour du mythique groupe de psychobilly inclassable, qui sera d’ailleurs en concert au Zanzibar à Strasbourg le 22 janvier. Cet album se compose de 13 titres rapides, soit 32 minutes de psycho aux sonorités pop. La batterie très rapide maintien le rythme, et un gros son de guitare balance la sauce de façon continue. Autant on peut apprécier pas mal de morceaux dans ce style si particulier autant, à la longue, on est vite lassé par une certaine uniformité des morceaux. Je n’ai jamais été un fan des Peacocks, même si je reconnais qu’ils ont fait un certain nombre d’excellents morceaux dans cette grande carrière. Cet album est la continuité. Les amateurs apprécieront.
Ronnie Rockets, Crossin’ the dust, autoprod, 2005.
Le retour du come back du néo rockabilly. Du vrai rock’n’roll, qui swing, avec un son assez puissant, pas trop du rockabilly sobre à l’ancienne comme j’aime, mais ça passe sacrément bien. C’est même plutôt sympa ces rythmiques de bases, ces voix avec échos (Voodoo Girls…). Mais pour ce mini album (7 titres),les rockeurs de Besançon innovent : un peu d’harmonica, un sacré boogie piano (Lucas Trouble himself), une reprise personnelle de Bill Haley (Train of Sin). Dans l’ensemble c’est du bon rock’n’roll, mais 2 morceaux sortent du lot : All long Night Party avec le piano, et Train of Sin. Bien sûr, vous retrouverez l’interview des Ronnie Rockets en page 58.
Rockin'Rules Association, Guillaume Grisey 7 rue de Pontarlier 25000 Besançon. 06 25 64 20 71. theronnierockets@yahoo.fr site: www.theronnierockets.fr.vu