Pour ceux 3ème Rock’n’Roots, pas mal de zines, de bons, de très bon zines. Ça faisait longtemps que j’avais pas lu autant de bons zines... J’ai donc réduit les kroniks au minimum, et j’ai pas scanner les pochettes pour pouvoir tout mettre. Je prévoirai aussi plus de place dans le prochain Rock’n’Roots (pour mettre toute les couvertures, dont certaines sont super bien niveau iconographie).

Pour ceux qui lisent l’espagnol (c’est pas trop dur), un petit zine à parution trimestrielle (à peu près). Fourmi Rouge. En 1^ère page, présentation du groupe punk oï Toc de Queda, liste de distro (CD, K7) vraiment pas chère. Puis 2 pages de chroniques de CD et de zines / Labels, dont pas mal qui viennent de France. Pas mal de news sur la scène punk, oï, hardcore…, présentation de groupes, labels, d’associations, de distros,…. Tout ce qu’il faut pour l’Espagne. En dernière page, 2 courtes interviews de 77 et 82 (de Damned et Discharge).

Même recette que pour le n°14, avec présentation du groupe Intifada (punk, oï, ska), interview des Exploited et Varukers et toujours aussi de contacts sur la scène espagnole et un peu française et cette distro ultra pas chère.

Sommaire riche avec une interview de Oï Polloï, Cabs de Combat Rock, Fred Alpi (assez prétentieux le gars…), Brixton Cats (il a l’air excellent ce groupe), Skuds and Panic People, Opcio-K 95, la boutique Sonic Machine et plusieurs pages d’hommage à Joe Strummer, par les musicos de la BFM, Arno (No Government), Yves Peirat, etc. Un entretien intéressant avec Pierre Carles et, bien sûr une intéressante interview de la Brigada pour la sortie de leur CD (une page de kronik sur ce skeud !). Dans un style différent, interview de Dominique Grange et Jacques Tardi. Quelques petites kroniks de skeuds, bouquins et zines.

Ars Eniko. #7. 52 p. A5. Faleo Barbara, via Giustino Fortunato 123, 71100 Foggia. Italie.

Fanzine rock en italien (donc je ne comprends pas grand chose). Biographie du défunt Jack Starr, interview de Fortune & Maltese, Reverendo Moon Records, Bingo. Tout ça orienté Punk, Wild Rock’n’Roll et Garage. Kroniks de skeuds, livres et beaucoup d’annonces et petites infos. Mise en page très punk (=crado).

Le retour de l’excellent zine lillois, orienté ska (surtout ce numéro), oï, psycho, et même surf… Interview de Depression (Oï !), Speedball Jr (Surf), The Adjusters (Ska), Knock Down (StreetPunk), Moon Invaders (Ska), Stingers Atx (Ska), Mickey Porno (Oï !), Durty Punk Records. La mise en page et l’iconography est de mieux en mieux foutue. La qualité de l’image est géniale. Toujours énormément d’infos, de dates de concet, une disco des Meteors, quelques chroniques de zines et beaucoup de kroniks de skeuds (et pas les plus connus). Aussi pas mal de gigs report avec de superbes photos.

Excellent gros zine allemand punk, psycho, rock’n’roll, powerpop. Super qualité (papier glacé !), notamment pour les photos, mise en page très rock’n’roll, mais très claire. Interview de Kings of Nuthin’, Moral Crux, NY Rel, X Naked Raygun / The Bomb, Starlite Wranglers, DeRita Sisters, Briefs, The Fast Cars, The Wreking Dead… + énormément de choses (des kroniks de skeuds à la pelle, des gigs report…) Enorme et excellent !

Zine US psycho rockab’. Avec des interviews des Nekromantix, Eight Ball Grifter, Long Island Hornets, The Quakes, Filthy Thieving Bastards, The Riffs, Tanka Ray. + un max de kroniks de skeuds, de zines, des interviews poussées, des kroniks de concerts et plein de citations et photos ironiques.

Même recette, avec Deke Dickerson, Hellvis, The Reverend Horton Heat, The Beltones, Shot Screamers, Trip Daddys. Toujours aussi bon.

Enfin un gros zine français bien fait, à l’américaine (ou à l’allemande ?). Punk, ska, etc. Kroniks de skeuds, zines… et interviews de Simon Chainsaw, Dominique L., New Bomb Turks, The Peepshows, Alien Snatch, Gasolheads, grosse kronik de This is Mod, gigs reports, avec belles photos.

Historique du punk en France (77-78), This is Mod (2), interviews de Datsuns, Bruce Duff, Streetwalkin’ Cheetahs, Stardumb Records, Swindlebra Records, Pokemonojeff, Bellrays, Little Killers, Tim Warren (Crypt Records). Gigs report sur la tournée des Gasolheads et intéressant article sur Sonny Vincent.

Punk Rawk. #12.100p. A4 (papier glacé) + CD promo. 5,95 €. 1 rue Rougement 75009 Paris.

Je vais pas vous faire tout le sommaire, y’en aurai pour 1 page. Mais outre les kroniks de skeuds, de zines, y’a pas mal de groupes intéressants (Oberkamps, Metal Urbain, Meteors, The Cramps, Ludwig von 88, Monster Klub, Les Amis d’ta femme, Brigada Flores Magon, Charge 69 / Skarface, Bolchoi, W5, Les Thugs, etc… et surtout Dropkick Murphys). Et le CD avec (BFM, Dropkick, Oberkampf, Metal Urbain, Cramps, LV88, Monster Klub, Stylnox et Hawaii Samourai. Bien sur on trouve de tout chez Punk Rawk… du punk à roulette… mais aussi du psycho, surf’n’roll. Une masse incroyable d’infos.

Greil Marcus, Dead Elvis, chronique d’une obsession culturelle, Éditions Allia, Paris, 2003 (traduction de " Dead Elvis : A Chronicle of a Cultural Obsession ", USA, 1991).

Ce petit bouquin (250 pages, 18 €) offre une collections d’articles écrits par Greil Marcus (journaleu musical US) à diverses occasions ( de 1975 à 1991) sur Elvis et la façon dont il a été récupéré, utilisé, assimilé par l’Amérique et par les musiciens du monde entier (de la country au punk rock). Il ne s’agit pas d’une analyse musicologique mais plutôt sociologique du rôle d’Elvis dans la culture US et dans la musique, depuis sa mort. Marcus fait merveille par son analyse fine et profonde des motivations de ceux qui écrivent sur Elvis, de ceux qui reconstituent l’histoire d’Elvis, de ceux qui créent l’image du King que l’on connaît aujourd’hui, alors que ces auteurs ne sont parfois pas eux-mêmes conscient de la façon dont ils réinventent un mythe. Ce livre est vraiment à conseiller, il est génial. On y découvre ce qui fait réellement l’originalité de la musique du King, ce qui restera dans 300 ans de cette musique, ce qui a été perverti dans la légende du King, pour des raisons idéologiques politiques ou commerciales. On y découvre aussi des personnages de l’ombre au rôle énorme (Qui sait que les thèses sur Elvis défendues par l’obscur Albert Goldman sont celle diffusées par presque toute la presse, les médias pour des raisons idéologiques ? Qui sait que les fausses idées que nous avons tous sur Elvis sont originaire du combat idéologique entre démocrates new-yorkais et républicains du sud… ?). On y découvre le symbolisme de l’utilisation du King dans les pubs, le cinéma, la littérature, etc. depuis 1977. A lire de toute urgence, pour les fans du King, les rockers, les curieux,… Il est juste dommage que ce bouquin date de 1991. Il vient juste d’être traduit en français en 2003, mais depuis 12 ans il y aurait suffisamment à rajouter pour écrire une suite de 250 pages.

Stephen Colegrave & Chris Sullivan, Punk. Hors Limites, Seuil, Paris, 2002 (Londres 2001). 400 p.

Il était une fois un gros pavé, plein de photos sur papier glacé sur le punk, avec des extraits d’interview de toutes (ou presque…) les personnalités des époques punk, etc. Bref un gros trucs sur le " Punk Rock ". Le genre d’encyclopédie qu’un punk ne peux pas s’acheter. ça tombe bien je suis pas punk… et j’ai une copine qui a toujours de très bonnes idées cadeaux. Donc me voilà avec cette masse. Très bonnes photos, très intéressant d’un point de vue esthétique. Après, il y a la subjectivité des auteurs ! Heureusement elle est assumée. Ils ont pioché parmi les interviews qu’ils avaient à dispo ou qu’ils ont fait ce qui leur paraissait honnête et sincère… En prétendant éviter les gueguerres de clans du milieu punk, ils n’ont fait que tomber en plein dedans. Ils assument totalement l’idée (discutable) que le punk rock est né avec le Velvet Underground, et pire, avec Andy Warhol et la Factory ( ce qui est limite ridicule, à mon avis). Qu’il y ait un lien, c’est indéniable, mais que l’esprit punk plonge ses racines dans la Factory, je trouve ça… stupide ! Ce qui est traité c’est plus la jeunesse rebelle de quelques périodes clés, que le punk stricto sensu. Mais ça vaut le coup tout de même. Il ne faudrait pas tomber dans l’excès inverse qui serait de couper le punk rock de son époque. Ce bouquin est une mine d’info, d’images, de citations concernant le punk et tout ce qui s’en approche (peut être un peu trop de mode, pas assez de musique ?), même s’il reste trop centré sur l’Angleterre et les Pistols. A acheter si vous êtes un vrai punk (et si vous avez pas de rond, braquez un skin ou un teddy, comme au bon vieux temps).